Christophe, membre du collectif des Phénix de la gendarmerie
- Par la rédaction du site Gendinfo
- Publié le 31 mai 2021
Le maréchal des logis-chef Christophe, affecté à la Brigade motorisée (B.Mo.) de Marennes-Hiers-Brouages, a été blessé en service en 2017. Il a participé au défi social RBS à l’école de gendarmerie de Châteaulin.
« C’était le 25 décembre 2017, en renfort d’une brigade locale sur une affaire de violences intra-familiales. J’étais en première position de la patrouille, quand j’ai été fauché par une voiture venant sur le côté. Le choc a été terrible. J’ai immédiatement perdu connaissance et je me suis réveillé sur un lit d’hôpital, branché de partout. Les images de l'accident me reviennent alors. J’apprendrai plus tard que j’ai été héliporté en urgence absolue, avec un pronostic vital engagé. Je suis un miraculé. J’ai passé huit jours en réanimation, trois semaines en traumatologie, avant ma rééducation à La Rochelle.
Quand j’ai enfin pu rentrer chez moi, j’étais heureux mais inquiet. Quel allait être mon avenir ? Pourrai-je garder mon affectation, mon logement ? Les questions se bousculaient et les lourdeurs administratives compliquaient tout. Je me sentais épuisé, accumulant les nuits sans sommeil. Je devenais irritable, voire insupportable. C’était une période très difficile. J’entends alors parler des stages Ad Refectio. Je suis séduit par l’idée et je participe à celui d’octobre 2018 avec ma famille. Ça nous a fait énormément de bien, en permettant notamment de libérer la parole, car je gardais tout pour moi, à tort bien sûr.
J’ai ensuite participé au challenge multisports Ad Victoriam, et je devais participer aux Invictus Games de 2020 qui ont été reportés en 2022. J’apprécie vraiment ces moments, ça fait du bien de se retrouver entre nous. On a tous des histoires différentes, mais on a bel et bien traversé les mêmes épreuves.
J’ai repris le service, d’abord sur un poste sédentaire strict, au sein de la même unité, ce qui était très appréciable. En mars 2019, j’ai retrouvé toutes mes aptitudes pour reprendre le service externe, hormis pour la moto. Je bataille, parce que je me sens parfaitement apte. J’ai repris la moto dans le civil, sans aucune appréhension, mais pour retrouver une moto bleue, c’est un peu plus compliqué. Je vais tout faire pour, parce que je veux reprendre ma vie d’avant, prouver aux autres, mais surtout à moi-même, que je suis toujours là. »
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