Arrivée dans le port de Marseille le 8 mai 2024, en provenance de Grèce, la Flamme Olympique a commencé son périple dans toute la France. Après le Var hier, place aux Alpes-de-Haute-Provence, ce samedi 11 mai 2024. Le parcours traverse successivement les communes de Moustiers-Sainte-Marie, Sisteron, Digne-les-Bains, Colmars-les-Alpes, Forcalquier, Barcelonnette et Manosque, ville étape, où la flamme embrasera la vasque olympique, en fin de journée.

Parmi les coureurs qui se passeront le flambeau après un relais de 200 mètres, vêtus de la tenue entièrement blanche, conçue par une célèbre marque d’équipements sportifs, figureront le brigadier Maxence, de la brigade de proximité de La Javie, et la gendarme de réserve Monia, de la Compagnie de réserve territoriale (CRT) 04/3 de Digne-les-Bains, qui porte deux uniformes dans la vie, puisqu’elle est également caporal de sapeurs-pompiers professionnels.

« Une occasion en or ! »

Rugbyman, membre de l’équipe de la gendarmerie, le brigadier Maxence, 21 ans, a toujours été passionné de sport. Il suit des études dans ce domaine après son baccalauréat, en passant d’abord le Brevet professionnel pour la Jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS), puis en s’orientant en Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS). Il valide sa première année de STAPS et fait le choix de tenter le concours de gendarme adjoint volontaire (GAV), son rêve depuis son plus jeune âge. Il entre en école de GAV en septembre 2022, et à la sortie, trois mois plus tard, intègre la brigade de proximité de La Javie, appartenant à la Communauté de brigades (CoB) de Digne-les-Bains, avant de passer avec succès le concours de sous-officier.

Maxence fait partie d’une association dans laquelle il coache, grâce à son BPJEPS, des jeunes joueurs d’une école de rugby. Dès qu’il est disponible, et en fonction de ses contraintes professionnelles, il aime donner du temps pour son association et participe aux événements organisés en tant que bénévole.

Cet investissement a incité sa hiérarchie à proposer son nom pour porter la Flamme Olympique lors de son passage dans les Alpes-de-Haute-Provence. « J’ai aussitôt accepté, ce n’est qu’une seule fois dans une vie, et j’ai hâte de voir comment ça va se passer, s’enthousiasme Maxence. En France, très peu de personnes vont avoir la chance de voir cette flamme, alors c’est une occasion en or pour moi ! Je m’en souviendrai toute ma vie. »

« J’ai ça dans les veines »

L’engagement pour son pays et la population est dans l’ADN de Monia. Cinq générations de sapeurs-pompiers, ça fixe un cadre ! « J’ai ça dans les veines », confirme la jeune femme de 23 ans. À 16 ans, en 2016, elle devient sapeur-pompier volontaire. Attirée par la militarité, elle suit la Préparation militaire marine (PMM), puis la Préparation militaire gendarmerie (PMG), « parce que la gendarmerie m’intéressait davantage ». En 2018, elle intègre donc la réserve de la gendarmerie dans le département du Rhône.

Monia a une passion dans la vie : le sport, qu’elle pratique à haute dose depuis toujours. Elle a touché à peu près à tout ce qui ressemble à un sport collectif, mais ce sont surtout les activités de pleine nature qui rythment désormais son temps libre : trail, escalade, VTT… « D’où mon choix de m’installer dans les Alpes-de-Haute-Provence », précise-t-elle. Sans oublier le grimper de corde, métier oblige.

En 2021, en effet, elle réussit le concours de sapeur-pompier professionnel et rejoint les effectifs du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) des Alpes-de-Haute-Provence, à Digne les Bains, ainsi que ceux, dans le même temps, de la Compagnie de réserve territoriale (CRT) 04/3 de la gendarmerie. « Je fais onze gardes de douze heures par mois avec les pompiers, ça me laisse du temps pour renforcer les effectifs de la gendarmerie quand il y a un besoin. Ces deux missions m’offrent un équilibre. »

Son engagement et sa passion pour le sport se vivent au quotidien, puisque Monia possède la qualification EAP (Encadrement des activités physiques) chez les pompiers. « Le sport est essentiel, pour les pompiers, comme pour les gendarmes, pour le maintien en condition, pour la santé et le bien-être, sans oublier le retour de blessure », considère-t-elle.

C’est sa hiérarchie au sein des sapeurs-pompiers qui a proposé son nom pour porter la flamme, ce samedi 11 mai, sur les routes des Alpes-de-Haute-Provence. « C’est bien sûr un grand honneur de pouvoir faire partie de cette aventure, de pouvoir y représenter les pompiers et les gendarmes du département. Quand je serai vieille, je pourrai dire à mes petits-enfants que j’ai porté la Flamme Olympique ! »