Rappel des faits : le 21 décembre 2017, vers 23 h 10, la patrouille de la brigade territoriale de Péronne, dans la Somme, se transporte sur un incendie en cours dans les garages souterrains d’un immeuble d’habitation de la commune.

Le sinistre, qui est finalement maîtrisé par les pompiers, nécessite l’évacuation de l’immeuble et d’une trentaine de résidents, en raison de la propagation importante des fumées. Dans les garages, 4 véhicules sont entièrement calcinés et 19 autres sont touchés par propagation. Les systèmes de fourniture d’eau et de chauffage sont fortement endommagés, entraînant le relogement temporaire des victimes par la mairie.

Aucun blessé n’est heureusement à déplorer.

Enquête : les investigations sont conjointement conduites par les militaires de la brigade de recherches de Péronne et de la brigade locale.

Les constatations de la Cellule d’identification criminelle et numérique (CICN) de la Somme, l’examen d’un expert incendie, ainsi que le passage d’une équipe cynophile de détection des produits accélérateurs d’incendie de Saint-Quentin (02), permettent d’établir la présence d’au moins cinq départs de feux distincts au niveau des véhicules.

L’enquête de voisinage et les diverses investigations permettent d’orienter les soupçons vers cinq individus dont le degré d’implication respectif n’est pas déterminé.

Actualisation : le 21 février 2018, les cinq suspects sont interpellés.

Au cours des auditions, l’un des mis en cause reconnaît les faits, précisant avoir agi seul et sous l’effet d’une alcoolisation massive. Il explique avoir mis le feu à 5 véhicules à l’aide d’un briquet et de morceaux de journaux, avant de prendre la fuite chez l’un des autres suspects, dans un immeuble voisin, pour regarder l’intervention des secours.

Les aveux de l’incendiaire sont notamment corroborés par les déclarations du gardé à vue chez lequel l’auteur s’était réfugié après les faits.

Le 23 février, lors de l’audience de comparution immédiate, en présence plus de 30 victimes et du bailleur, l’auteur est condamné à 4 ans de prison, dont 2 ans ferme avec mandat de dépôt.