Les origines de la direction générale de la gendarmerie nationale

  • Par le lieutenant-colonel Edouard Ebel
  • Publié le 06 janvier 2016
Le maréchal Moncey.
© Service historique de la Défense

L’histoire de l’Institution montre à quel point cette entité est nécessaire pour défendre ses intérêts et ceux des hommes qui la composent.

Un arrêté du 31 juillet 1801 réorganise l’Institution en créant un état-major général dirigé par un premier inspecteur général. Ce poste, occupé par le maréchal Moncey entre 1801 et 1815, puis par le général Savary durant les Cent-Jours, centralise pour la première fois le pouvoir dans les mains d’un seul homme, qui bénéficie de la confiance de Napoléon.

Après la défaite de Waterloo et le retour du roi, l’inspection générale est rayée d’un trait de plume le 24 juillet 1815. Les conséquences pour la gendarmerie, en termes d’autonomie et d’influence auprès du pouvoir politique, sont funestes. Diluée au sein de l’organigramme du ministère de la Guerre, elle ne dispose plus d’organe véritablement structuré lui permettant de dialoguer avec les élites administratives et politiques du pays.

Il faut attendre un siècle et le décret du 16 février 1918 pour voir réapparaître une sous-direction, devenant une direction à partir du 31 juillet 1920, dirigée par le lieutenant-colonel – puis colonel – Joseph Plique. Cette nouvelle organisation permet d’améliorer la condition des gendarmes et de poursuivre une politique d’émancipation. Le colonel Plique, qui doit gérer l’implantation des brigades en Alsace-Lorraine et les détachements envoyés pour occuper la rive gauche du Rhin, favorise la création, à partir du 22 juillet 1921, des pelotons mobiles de gendarmerie.

Le colonel Plique.

  © Service historique de la Défense

En 1933, la gendarmerie devient à nouveau une sous-direction au sein d’une direction du contentieux, de la justice militaire et de la gendarmerie, ce qui suscite une levée des boucliers au sein de l’Arme. Pour la première fois, un directeur civil est nommé à la tête de la gendarmerie. Sous l’Occupation et à la Libération, cette sous-direction devient tour à tour direction générale de la gendarmerie nationale (1942-1944), direction de la gendarmerie de la République française (21 juillet 1944), puis direction de la gendarmerie (1944-1947).

Un décret du 17 juillet 1947 établit une sous-direction de la gendarmerie au sein de la direction de la justice militaire et de la gendarmerie. Un décret du 10 novembre 1981 instaure une direction générale de la gendarmerie nationale. Cette réforme profonde, souhaitée par une grande majorité des gendarmes, est justifiée par la multiplicité des missions et la spécificité des modes d’action d’une gendarmerie agissant tant au profit des forces armées qu’à l’égard de la sécurité publique.

 

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