La police judiciaire à l’heure de l’innovation
- Par l'aspirante Noémie Carlus
- Publié le 21 avril 2016

Dans la France du XIXe siècle, la gendarmerie nationale est le principal instrument de police judiciaire. Seule force publique à exercer son mandat sur le territoire national, elle s’adapte face aux évolutions sociétales telles que l’exode rural ou les nouvelles formes de criminalités. Aujourd’hui, l’Arme consacre près de 40 % de son activité quotidienne à la police judiciaire.
Statut initialement réservé aux officiers, la loi du 7 juillet 1949 élargit la qualité d’Officier de police judiciaire (OPJ) aux militaires ayant réussi un examen technique et comptabilisant au moins 3 ans de service, ce qui permet à l’Institution de multiplier les cadres spécialisés dans ce domaine.
La police judiciaire se structure à partir de 1945 autour des brigades de recherches. Ces unités spécialisées sont complétées,en 1975, par les sections de recherches. Maillon essentiel pour des opérations de police judiciaire, ces dernières disposent de matériels performants : véhicules adaptés, mallettes permettant les prélèvements, matériels photographiques, réfrigérateurs…
En 1987, pour adapter la capacité d’action de l’Arme au vu de la diversification de la délinquance, Régis Mourier, directeur de la gendarmerie nationale, autorise le port de la tenue civile. Ainsi, aux fins d’effectuer des reconnaissances et des surveillances, l’instruction du 11 mai 1987 permet le travail en tenue civile pour l’exercice de « certaines missions de police judiciaire ».
À la suite de l’affaire Grégory, les pouvoirs publics ont été amenés à développer leurs moyens techniques d’investigation judiciaire. Ainsi, la Section technique d’investigation criminelle de la gendarmerie (STICG) a vu le jour le 23 février 1987. Aujourd’hui, devenue l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), cette structure compte plus de 200 personnes spécialisées dans différents domaines : balistique, informatique, biologie, empreintes digitales…
Afin de faciliter la mission des gendarmes, dès les années 1980, des fichiers informatisés sont créés. Ces derniers sont sans cesse développés et améliorés. C’est le cas, notamment du Fichier automatisé des empreintes digitales (FAED), élaboré en 1987, qui devient onze ans plus tard le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).
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