Evolution des moyens de transport de la gendarmerie nationale
- Par l'aspirante Noémie Carlus
- Publié le 05 décembre 2017
À pied, à cheval, en Estafette ou en hélicoptère… La mécanisation de la criminalité et la surveillance du trafic routier ont conduit la gendarmerie à sans cesse améliorer ses moyens de transport.
Afin d’assurer la sûreté des campagnes et des grandes routes, la chevauchée devient le principal mode d’action de la maréchaussée. Cette pratique ancienne, remontant au XVIe siècle, permet aux cavaliers de contrôler l’ensemble du territoire et d’assurer la continuité de la surveillance. Dès 1780 apparaissent les premières brigades à pied dans la région parisienne.
Apparue en France en 1880 et adoptée au début du XXe siècle par les gendarmes, la bicyclette séduit par son prix réduit et son faible entretien. La « petite reine » est employée pendant plus de 50 ans. Mais, dès le début des années soixante, les critiques adressées à son encontre s’accumulent au sein des personnels.
En effet, en 1963, l’Écho de la Gendarmerie publie un article critique envers l’emploi de la bicyclette par les gendarmes : « Le spectacle n’est pas moins navrant lorsqu’on voit un gendarme à bicyclette sur une grande route, serrant désespérément à droite pour éviter le danger qui menace de tous les côtés . »
Après 1918, le réseau routier français se développe. Sous l’impulsion du ministre de la Guerre, Georges Clemenceau, la gendarmerie s’équipe d’une voiture par département et d’un motocycle par canton grâce aux véhicules issus des surplus de l’armée américaine laissés après le premier conflit mondial. Ce n’est qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale que les voitures se généralisent dans les unités. Quant aux deux-roues, la première formation motocycliste est dispensée en 1952, sous la forme d’un stage d’une semaine à Maisons-Alfort.
En 1953, l’Institution se dote de moyens aériens et de personnels spécialisés. Ainsi, en février 1954, détachés au groupement des formations hélicoptères de l’armée de Terre en Indochine, les premiers gendarmes formés sont envoyés à Saïgon. Permettant d’effectuer de nombreuses évacuations sanitaires et sauvetages de prisonniers, l’emploi de l’hélicoptère se révèle être un atout indispensable. Sur le territoire national, la première section d’hélicoptères est créée à Satory en 1956, rattachée au 1er groupement blindé de gendarmerie mobile.
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