Né le 26 décembre 1842, dans le village corse de Pianello, François-Jean Paoli rejoint le 5e régiment de hussards en 1858 et participe à la campagne d’Italie. En 1865, il intègre la Garde de Paris puis est nommé maréchal des logis-chef six ans plus tard. Devenu gendarme mobile, il sert à la compagnie du Finistère puis à celle du Gard. Grâce à ses excellents états de service, il est promu officier et rejoint la compagnie de Quimper puis d’Uzès avant de revenir à la Garde républicaine de Paris à l’été 1882.

C’est en avril 1885 que la première feuille de souscription au fond de secours venant en aide aux veuves et aux orphelins des gendarmes disparus circule dans les rangs de la Garde républicaine. Cette démarche, mal perçue par une hiérarchie qui redoute un mouvement de type syndical, entraîne une punition de quatre jours d’arrêt pour l’officier. Malgré cette sanction, le capitaine Paoli persévère et finance son projet grâce à la vente de son recueil de poèmes.

Reconnu et soutenu par d’éminentes personnalités telles que le président de la République Sadi Carnot (1837-1894), qui fait partie des premiers donateurs, son projet est concrétisé par l’arrêté du 27 novembre 1888 qui créé officiellement cette première mutuelle de la fonction publique : la Caisse du Gendarme, avec la devise « Aider la veuve et l’orphelin ».