Morbihan : la tête de réseau d’un important trafic de stupéfiants condamnée à sept ans de prison ferme

  • Par Pierre Boulay
  • Publié le 06 mars 2024
Un gendarme enfile son gilet "Brigade de Recherches", il a l'air de partir en intervention.
© D.R.

Le 23 février 2024, le commanditaire d’un important trafic de stupéfiants, démantelé en 2022, au terme d’une enquête conduite par la Brigade de recherches (B.R.) de Ploërmel, a été condamné à sept ans de prison ferme par le Tribunal judiciaire (T.J.) de Vannes.

Le Tribunal judiciaire (T.J.) de Vannes a fermement condamné, le 23 février 2024, le commanditaire d’un important réseau de stupéfiants. Ce dernier a écopé d’une peine de sept ans de prison ferme. Ses trois lieutenants, tous détenus depuis leur arrestation, ont été condamnés à des peines allant de quatre à cinq ans de prison. Ils devront en outre payer une amende de 10 000 €. Les vendeurs et nourrices ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, avec des amendes de 2 000 € pour certains d’entre eux, tandis que la compagne du commanditaire et deux livreurs ont été condamnés à des peines de prison de deux ans, dont un an ferme sous bracelet électronique.

Cette réponse judiciaire est le résultat d’une enquête solide, menée par les gendarmes de la Brigade de recherches (B.R.) de Ploërmel, dans le Morbihan.
Tout commence le 27 juin 2022, lorsqu’une serre de culture contenant plusieurs pieds de cannabis est découverte à Malestroit (56), à la suite d’un renseignement émis sept jours plus tôt. Les investigations réalisées dans le cadre de la garde à vue du mis en cause font ressortir que son voisin est également impliqué dans le trafic. Il est à son tour placé en garde à vue le 28 juin 2022.

Un important trafic de stupéfiants pour le compte de plusieurs individus est mis en évidence, après l’exploitation du portable du mis en cause. Au vu de son ampleur, la direction de l’enquête est confiée à la B.R. de Ploërmel. Un groupe stupéfiants départemental est créé, avec le renfort des B.R. de Lorient et de Vannes. « Sans ce groupe, on aurait eu bien plus de difficultés à gérer ce dossier, au regard de l’étendue du trafic », affirme le major Gérald, directeur de l’enquête.

Une opération d'envergure : douze individus interpellés sur l’ensemble du territoire français

De multiples allers-retours express, caractéristiques du « GO FAST », sont observés entre le Sud de la France et le Morbihan. Les investigations révèlent l'existence de nombreux complices répartis sur l'ensemble du territoire national, impliqués dans un trafic de stupéfiants sur un territoire bien plus grand que celui du Morbihan. Les associés de ce réseau résident sur le secteur de Lorient et à Port-la-Nouvelle, dans l’Aude (11), à 30 kilomètres de Narbonne.

Le 22 novembre 2022, une opération judiciaire rassemblant cinquante gendarmes conduit à l’interpellation de douze trafiquants. Plusieurs unités de gendarmerie sont sollicitées pour renforcer le dispositif de l’opération : l’Antenne GIGN (AGIGN) de Tours, les Pelotons de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) des compagnies de Vannes, Lorient, Pontivy et Narbonne, le Groupe d’investigations cynophile (GIC), les Groupes d’observation et de surveillance (GOS) de Rennes et de Montpellier, la Section de recherches (S.R.) de Rennes, une équipe cynophile de Lorient, ainsi que la Section d’appui judiciaire (SAJ) de Toulouse.

Au cours des perquisitions aux domiciles des mis en cause, les gendarmes réalisent des saisies importantes, reflétant l’envergure du trafic et des profits générés : sept véhicules, dont quatre de luxe, d’une valeur totale de 163 300 €, 35 000 € en numéraire, trois armes, de la cocaïne, du cannabis, des bijoux et du matériel multimédia.

« On est très contents du déroulé de l’enquête, qui a été menée à bien en six mois, ce qui représente un temps relativement court, et du résultat final », conclut le major Gérald.

 

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