Les gendarmes du Lot et du Lot-et-Garonne démantèlent une équipe spécialisée dans le vol de câbles

  • Par le chef d'escadron Charlotte Desjardins
  • Publié le 19 janvier 2024
Deux gendarmes mobiles de dos prêt à passer derrière un mur
© Gendarmerie du Lot

Le 9 janvier 2024, 220 gendarmes d’Occitanie ont interpellé 15 mis en cause dans une enquête pour vols de câbles, au terme de neuf mois de travail. Six individus ont été incarcérés.

Après une opération d’ampleur conduite le 9 janvier 2024 par les gendarmes de la région Occitanie, quinze individus ont été placés en garde à vue. Six d’entre eux ont été présentés devant le Parquet de Cahors, dans le Lot, et incarcérés dans l’attente de leur jugement, prévu le 5 mars prochain. Les faits qui leur sont reprochés recouvrent les notions d’association de malfaiteurs, blanchiment, vol en bande organisée et recel en bande organisée.

Des vols de câbles sur fond de trafic de cuivre

Depuis la fin du mois d’avril 2023, dans le Lot, le Lot-et-Garonne ainsi que dans le Tarn-et-Garonne, des vols de câbles sont perpétrés au préjudice de deux importantes sociétés françaises de télécommunication et de réseau électrique. Les secteurs géographiques touchés sont précis.

La Brigade de recherches (B.R.) de Cahors et la Communauté de brigades (CoB) de Puy-l’Évêque, saisies de l’enquête, mettent en place un groupe de travail qui se concentre sur ce dossier. Les militaires conduisent une enquête minutieuse pendant plusieurs mois. Surveillances sur le terrain, écoutes, analyses… ces nombreuses investigations leur permettent d’identifier une filière organisée autour de plusieurs noyaux familiaux, allant du vol de câbles au stockage jusqu’à l’écoulement du cuivre.

Les malfaiteurs emploient plusieurs méthodes, dont celle de provoquer la chute des poteaux électriques avant de sectionner les câbles. Ils brûlent ensuite le plastique, ne gardant que le cuivre, afin de le revendre à deux entreprises du Lot. Ces dernières, spécialisées dans la récupération et le recyclage de métaux, écoulent le produit, tout en blanchissant les fonds. Une même gérante est à leur tête.

Les gendarmes évaluent à 20 tonnes la quantité de cuivre volé, pour un préjudice de l’ordre de 450 000 euros.

Photo de gauche d'un gendarme mobile de dos un genou à terre devant un véhicule blanc épave. D'autres véhicules en arrière plan et photo de nuit. Photo de droite plusieurs dizaines de kilos de câbles
© Gendarmerie du Lot

Une opération de grande ampleur

Après ce long travail, les efforts des enquêteurs aboutissent, leur permettant de déclencher l’opération judiciaire le 9 janvier 2024. Plusieurs interpellations sont réalisées en simultanée dans les trois départements par les 220 gendarmes déployés ce matin-là.

Les groupements de gendarmerie départementale du Lot, du Lot-et-Garonne, mais aussi de la région de gendarmerie Occitanie y participent. Les unités en charge de l’enquête sont notamment renforcées par plusieurs pelotons de surveillance et d’intervention de gendarmerie, cinq équipes cynophiles, la section aérienne de gendarmerie de Toulouse et de nombreux gendarmes mobiles. Un déploiement de force d’ampleur, expliqué tant par le nombre d’individus à appréhender que par leur potentielle dangerosité ; les suspects possédant des armes à feu. Quinze mis en cause sont interpellés et 23 autres personnes sont entendues en audition libre, tandis que les perquisitions se déroulent positivement !

Les gendarmes saisissent 23 véhicules, allant de la grosse cylindrée à l’utilitaire, du matériel hi-fi, 8,1 tonnes de cuivre (d’une valeur d’environ 60 000 euros), de l’outillage… ainsi que neuf armes à feu. 12 000 euros sont par ailleurs saisis sur des comptes bancaires. 57 faits de vols sont résolus ce jour-là.

Vue en plongée sur six camions et deux dépanneuses transportant des véhicules saisis
© Gendarmerie du Lot

Six mis en examen placés en détention provisoire

Six des quinze interpellés sont présentés au procureur de la République de Cahors le 12 janvier dernier. Le magistrat les met en examen et ils sont placés en détention provisoire dans l’attente de leur jugement qui se tiendra le 5 mars prochain. Les autres malfaiteurs passeront devant le tribunal en Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).

Quant à la gérante des sociétés de blanchiment, elle a été déférée le 11 janvier 2024 et placée sous contrôle judiciaire. Elle écope d’une interdiction d’exercer et d’un cautionnement jusqu’à son jugement, qui lui interviendra en juin prochain.

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