Essonne : la B.R. d’Étampes interpelle une employée de pharmacie suspectée d’avoir revendu illégalement près de 18 000 euros de médicaments

  • Par la lieutenante Floriane Hours
  • Publié le 18 avril 2024
Deux poches transparentes contenant des boîtes de médicaments sont posées sur une table. Sur la droite de l'image, apparait un écusson portant la mention "Gendarmerie nationale - Brigade de recherches d'Etampes"r
© BR Étampes

Courant mars 2024, les gendarmes de la Brigade de recherches (B.R.) d’Étampes, en Essonne, ont placé en garde à vue une employée de pharmacie soupçonnée d’avoir détourné de grandes quantités de médicaments pour les revendre illégalement ou les distribuer à ses proches. Accusée notamment d’acquisition et de détention illicites de substances et de médicaments, elle encourt cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende.

C’est une combine qui risque de lui coûter cher ! Mi-mars 2024, une employée de pharmacie a été placée en garde à vue pour avoir vendu illégalement une quantité importante de médicaments. Une affaire qui débute le 20 décembre 2023. Ce jour-là, la gérante d’une pharmacie située à Dourdan (Essonne), est alertée par l’un de ses fournisseurs, surpris par une commande particulièrement importante de Lyrica, un antiépileptique. Au vu de l’importance de cette commande, dont elle n’avait pas connaissance, la pharmacienne décide d’effectuer un signalement auprès de la gendarmerie. Une enquête, confiée à la Brigade de recherches (B.R.) d'Étampes, est ouverte.

2 500 médicaments et produits de parapharmacie détournés

L’analyse minutieuse par les militaires des commandes passées va rapidement révéler une activité inhabituelle. Au sein de l’officine, de nombreuses commandes seraient discrètement passées avant d’être supprimées du logiciel de suivi. Remontant à 2020, ces faits seraient commis par l’une des employées, âgée de 50 ans.
En poursuivant leurs investigations, les enquêteurs de la gendarmerie découvrent que plus de 2 500 produits auraient ainsi été détournés pour être revendus de manière illégale ou donnés à des proches de l’accusée. Cela concerne des produits de parapharmacie, mais aussi des médicaments classés sur les listes I et II, c'est-à-dire soumis à la délivrance d’une ordonnance préalable par un médecin. Selon le parquet d’Évry-Courcouronnes, en charge de l’affaire, le préjudice total avoisinerait les 18 000 euros.
Lors de la perquisition effectuée au domicile de la mise en cause, 235 boîtes de médicaments et une centaine de produits de parapharmacie ont été découverts.
Déférée au tribunal judiciaire d’Évry-Courcouronnes le 14 mars 2024, à l’issue de sa garde à vue, la quinquagénaire a été placée sous contrôle judiciaire dans l’attente de son audience fixée au 15 octobre 2024. Elle y sera jugée pour « abus de confiance », « transport, cession ou offre, acquisition et détention illicites de substance, plante, préparation ou médicament inscrit sur les listes I et II ou classés comme psychotrope ». Des faits pour lesquels elle encourt cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende.
Dans l’attente de sa comparution devant la justice, elle a l’interdiction de paraître à la pharmacie ainsi que celle d’exercer dans un établissement pharmaceutique, médical ou hospitalier.

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