Démantèlement d'un trafic de stupéfiants par les gendarmes de Dinan

  • Par Doria Belkacemi
  • Publié le 15 janvier 2024
Montage photo avec une vue de l'interpellation en bas à gauche, une vue des saisies de stupéfiants en haut à gauche, et la rondache du Groupement de gendarmerie des Côtes d'Armor.
© D.R.

Ce lundi 8 janvier 2024, le tribunal correctionnel de Saint-Malo a jugé sept individus, âgés de 18 à 32 ans, pour leur implication dans un réseau de trafic de stupéfiants d'envergure. Parmi eux, les gérants d’un point de deal et une « nourrice » qui stockait les produits près de Rennes. Cette affaire secoue la tranquillité de la cité bretonne et révèle une organisation criminelle complexe, hiérarchisée et bien implantée sur le secteur.

Depuis le début de l’année 2023, à la suite de signalements d’incivilités et divers troubles, des opérations de contrôle sont régulièrement menées dans le quartier Amiral de la Bretonnière, à Dinan (22), par la brigade et le Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) de Dinan, avec le concours d’équipes cynophiles de Rennes.

Le 14 janvier 2023, à l’issue de l’une de ces opérations et de l’interpellation d’un vendeur, une enquête judiciaire est ouverte par la brigade de Dinan. De janvier à mai, le PSIG multiplie des opérations de surveillance et de contrôle sur le point de deal, permettant d’identifier les protagonistes du trafic, certaines caches de drogue dans les halls d’immeuble aux heures de vente, ainsi que les véhicules utilisés. Les investigations commençant à nécessiter des moyens plus importants, le Groupe stupéfiants départemental de gendarmerie des Côtes-d’Armor (GSD 22) reprend l’enquête début mai 2023.

Près d’un an d’enquête

Rapidement, les enquêteurs du GSD 22 mettent au jour un réseau structuré opérant dans le quartier Amiral de la Bretonnière. La mise en place d'une surveillance permet d'observer quotidiennement plusieurs suspects autour du point de vente, de noter leurs horaires spécifiques, et, enfin, d'identifier avec précision l'emplacement du « point de deal ». Une dizaine d'individus jouant des rôles clés dans le trafic (tête de réseau, logisticiens, convoyeurs et guetteurs) alimentent ainsi le quartier en résine de cannabis et en cocaïne.

Sur les lieux, la présence régulière d’un véhicule de grosse cylindrée, effectuant fréquemment des trajets nocturnes en direction du bassin rennais, attire l’attention des enquêteurs, qui décident de suivre ses traces. Celles-ci conduisent directement à un parking situé à Saint-Jacques-de-la-Lande (35), point d’échange entre la tête du réseau et le fournisseur. Les deux individus sont interpellés le 27 novembre 2023 par les militaires du GSD 22, appuyés par une équipe d’intervention spécialisée. Les enquêteurs ne lâchent rien et poursuivent leurs investigations, qui les conduisent à six autres personnes, ainsi qu’à la découverte d’un appartement nourrice à Saint-Jacques-de-la-Lande.

D’importantes saisies

Les perquisitions menées dans ce logement aboutissent à la découverte d'une importante somme d'argent et de produits stupéfiants : 113 655 € en espèces, dont 107 360 € cachés dans un canapé, 11 kg de résine de cannabis, plus de 600 grammes d'herbe, de la cocaïne et des produits de coupe sont ainsi saisis, ainsi qu’une arme de poing airsoft, des véhicules et divers objets de valeur.

Cette opération minutieuse, conduite par les gendarmes du GSD 22, avec le soutien d'équipes d'intervention spécialisée, démontre la persévérance des forces de l'ordre dans le démantèlement de ce réseau tentaculaire.

Des peines de prison ferme

À l’issue des gardes à vue, quatre des prévenus ont été placés en détention provisoire et trois sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement, fixé au 8 janvier 2024. Ce jour-là, des peines de prison allant de 10 à 46 mois ferme, accompagnées d'interdictions de contact entre coauteurs et de paraître à Dinan pour certains sont requises par le Parquet.

Après dix heures d'audience, tous les prévenus sont condamnés : les quatre auteurs principaux, écopant de peines allant de deux à trois ans de prison ferme, ont été maintenus en détention ; les trois autres ont été condamnés à des peines avec du sursis probatoire.

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