Alpes-Maritimes : la division investigations aéronautiques de la SRTA projetée sur un crash d’hélicoptère

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 16 janvier 2024
Des gendarmes sur un bateau en mer qui ont répêché une épave d'hélicoptère. Au second plan, le golfe de Cannes
© SRTA

Jeudi 11 janvier 2024, un crash d’hélicoptère s'est produit en mer, près de Mandelieu, faisant deux victimes. Quatre gendarmes de la Section de recherches des transports aériens (SRTA) de Paris-Charles-de-Gaulle, co-saisie de l’enquête au côté du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) des Alpes-Maritimes, se sont immédiatement rendus sur place.

Il est un peu plus de 16 heures, ce jeudi 11 janvier 2024, lorsqu’un petit hélicoptère, type R22, s’abîme en mer, à 292 mètres du rivage, à Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes-Maritimes. L’appareil venait de décoller de Cannes-Mandelieu.

Alertée, la division investigations aéronautiques de la Section de recherches des transports aériens (SRTA) de Paris-Charles-de-Gaulle contacte aussitôt la brigade de gendarmerie de Mandelieu et la Brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA) de Nice-Côte-d’Azur, qui confirment l’accident. « À ce stade, nous n’avons pas encore tous les éléments, explique le capitaine Stéphane Jean, qui commande la division. On sait juste qu’il n’y a pas de survivant en mer, et que ce type d’appareil peut embarquer au maximum deux personnes. Nous avons donc une ou deux victimes. J’appelle le procureur de la République de Grasse pour lui proposer la co-saisine de la SRTA et du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) des Alpes-Maritimes. Une enquête est ouverte pour des faits d’homicide involontaire. »

Sécuriser le périmètre en mer

Il est alors 17 heures. La SRTA décide la projection, pour au moins 48 heures, de quatre militaires, qui prennent l’avion le soir même : un officier, directeur opérationnel, un directeur d’enquête, un enquêteur et un Technicien en identification criminelle (TIC). Dans le même temps, les premières réquisitions sont faites depuis les locaux de la SRTA, à Roissy-Charles-de-Gaulle, notamment pour obtenir les bulletins météo et les licences du pilote. La SRTA sollicite également l’appui sur place de la Gendarmerie maritime (GMAR) et de la Brigade nautique (B.N.) d’Antibes pour sécuriser le périmètre en mer, avec une surveillance toute la nuit, afin d’éviter que des curieux n’aient la mauvaise idée de plonger sur l’épave.

Localiser l’épave et remonter les corps

Le lendemain, vendredi 12 janvier, toutes les parties prenantes se retrouvent à 8 heures à la brigade de Mandelieu, avec le procureur, pour définir le plan de travail de la journée, en concertation avec la Brigade de recherches (B.R.) de Cannes, désignée pour la partie gestion des corps et l’information des familles. La priorité est alors de localiser l’épave et de remonter les corps. C’est le rôle des Techniciens d’investigation subaquatique (TIS) de la Brigade nautique (B.N.) de Martigues, assistés en surface par les gendarmes de celle d’Antibes.

Les enquêteurs de la SRTA, renforcés par ceux du Groupement Sud de la GTA (BGTA de Nice et BRTA de Marseille-Marignane), auditionnent dans le même temps le propriétaire de l’appareil, l’exploitant de l’aéroport, les personnels de l’atelier de maintenance, ainsi que ceux de la tour de contrôle. Ils recherchent également des indices sur la piste où a eu lieu le décollage, une pièce mécanique éventuelle par exemple.

Remonter l’épave et auditionner les témoins

Samedi 13 janvier, l’épave de l’hélicoptère est remontée dans un filet, pour être transportée sur une barge, puis sur un camion plateau, jusqu’au port de Cannes, où seront menées les investigations techniques. « C’est le week-end, il fait beau, il y a de nombreux badauds, relève le capitaine Jean. Nous décidons donc de bâcher l’appareil et nous sollicitons les agents de la police nationale et de la police municipale de Cannes, afin qu’ils établissent un périmètre de sécurité conséquent, pour éviter notamment la prise de clichés photographiques lors des opérations de transfert. Je tiens à souligner l’excellente synergie entre les différents services de gendarmerie et de police, sans oublier le Service de santé des armées (SSA) pour la présence de ses personnels lors des plongées en eaux profondes. »

Dimanche 14 janvier, les enquêteurs de la SRTA ont procédé aux dernières auditions, notamment celles des témoins de l’accident. L’enquête se poursuit.

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