Une équipe criminelle spécialisée dans le vol de pots catalytiques interpellée dans l’ouest de la France

  • Par la rédaction du site Gendinfo
  • Publié le 21 mai 2023
Homme de dos menotté et tenu par un agent des forces de l'ordre.
Photo d'illustration.
© MI DICOM - J. Groisard

Quatre malfaiteurs, soupçonnés d’être impliqués dans 132 vols de pots catalytiques commis en bande organisée, en Bretagne et dans les Pays de la Loire, ont été interpellés le 13 mai dernier, dans le cadre d’une enquête conduite conjointement par le groupement de gendarmerie départementale du Finistère et la section de recherches de Rennes.

Rendu obligatoire en Europe sur les véhicules essence dès 1993 et sur les Diesel dès 1997, afin de répondre à la norme EURO 1, le pot catalytique se niche sous la voiture, dans la continuité de la ligne d'échappement, pour transformer les gaz de combustion en gaz moins nocifs. Des pièces automobiles qui attisent de plus en plus la convoitise des voleurs, agissant souvent en réseaux organisés. Pourquoi ? Tout simplement en raison des métaux rares utilisés par cette technologie, notamment du platine, du rhodium et du palladium, mais aussi, selon les constructeurs, de l’or, de l’argent, ou encore de l’iridium. Des matériaux et des pièces revendus à prix d’or, voire plus, sur les marchés parallèles. De fait, les vols se multiplient (leur nombre a doublé entre 2021 et 2022), n’épargnant aucun département et aucun véhicule… Et les coups de filet aussi !
Comme le 13 mai dernier, en Bretagne, où les gendarmes ont interpellé quatre malfaiteurs soupçonnés d’être impliqués dans 132 vols de pots catalytiques, commis dans les quatre départements bretons, ainsi que dans le Maine-et-Loire (49), la Loire-Atlantique (44) et la Haute-Vienne (87), pour un préjudice total avoisinant 200 000 euros.

Une soixantaine de vols de pots catalytiques dans le Finistère nord

Cette opération judiciaire est le fruit d’une enquête initiée en début d’année, après qu’une soixantaine de vols de pots catalytiques a été enregistrée dans le Finistère nord. Sous l’autorité du procureur de la République près du Tribunal judiciaire de Brest, une enquête préliminaire est alors conjointement confiée aux enquêteurs du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) du Finistère et à la Section de recherches (S.R.) de Rennes.
Les investigations permettent aux gendarmes de rapidement établir le mode opératoire des malfaiteurs, qui agissent en binômes très mobiles, à l’occasion de raids nocturnes, avant de revendre les pots catalytiques volés en région parisienne.
Les moyens opérationnels conséquents mobilisés durant plusieurs semaines par le groupement de
gendarmerie départementale du Finistère et la S.R. de Rennes permettent d’identifier les membres de cette équipe criminelle particulièrement active et de recueillir les éléments de preuve matérialisant leur implication.

Interpellations au retour d’une livraison en région parisienne

Samedi 13 mai 2023, alors que les gendarmes ont établi l’organisation d’une livraison de pots catalytiques volés en région parisienne, il est décidé de procéder à l’interpellation des malfaiteurs. Une opération judiciaire est simultanément déclenchée sur les secteurs de Rennes, Morlaix, ainsi qu’à bord d’un véhicule lors du trajet retour vers le Finistère, conduisant à l’interpellation et au placement en garde à vue des quatre individus ciblés.
Les perquisitions et les saisies effectuées à cette occasion confirment la structure criminelle de l’organisation. Les gendarmes découvrent ainsi 8 410 euros en argent liquide, provenant de la revente du butin, des ordres de virements internationaux, de l’outillage en mécanique automobile nécessaire aux opérations de démontage des pots catalytiques, plusieurs téléphones portables et deux véhicules utilisés pour commettre les raids.
Les gardes à vue des mis en cause ont été prolongées.

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