« Tempête 74 » : la gendarmerie dévoile son unité nationale d’investigation à l’occasion d’une opération anti-drogue d’envergure en Haute-Savoie

  • Par le capitaine Tristan Maysounave
  • Publié le 02 octobre 2023
Photo montrant des produits stupéfiants saisis ainsi qu'un gendarme en tenue d'intervention se présentant devant un domicile dans le cadre d'une perquisition à réaliser.
© GEND/ GGD74

Depuis le 26 septembre 2023, une dizaine d’individus a été interpellée dans le cadre d’une opération judiciaire de grande ampleur visant à lutter contre les trafics de stupéfiants en Haute-Savoie. L’opération, baptisée « Tempête 74 », a permis de déployer les deux composantes de l’unité nationale d’investigation, en l’occurrence l’unité nationale de police judiciaire gendarmerie, venue renforcer les enquêteurs locaux avec des savoir-faire techniques, et un escadron de gendarmerie mobile « Guépard », chargé de sécuriser la zone et de mener de vastes opérations de contrôle. L’opération, qui se poursuit actuellement, mobilise plusieurs centaines de gendarmes.

Le président de la République, Emmanuel Macron, a érigé la lutte contre les trafics de stupéfiants en priorité nationale. En 2019, le gouvernement a ainsi lancé le plan national de lutte contre les stupéfiants, couramment appelé « Plan stup’ ». Les capacités des services ont ainsi été renforcées dans ce domaine, comme en témoigne l’opération « Tempête 74 », déclenchée la semaine dernière en Haute-Savoie, après de longs mois d’enquête.

Une enquête de longue haleine

Depuis 2022, sous la direction de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lyon, plusieurs unités de gendarmerie enquêtaient en cosaisine sur les agissements d’un réseau de trafic de stupéfiants. Sur la base des investigations réalisées, une vaste opération judiciaire a été lancée en début de semaine dernière.

Une mobilisation d’ampleur avec la première mise en œuvre de l’unité nationale d’investigation

Déclenchée le mardi 26 septembre, cette opération, coordonnée par la Région de gendarmerie zonale Sud-Est, mobilise 550 gendarmes issus de la Section de recherches (S.R.) de Chambéry, des Groupements de gendarmerie départementale (GGD) de Haute-Savoie et du Rhône et de l’unité nationale d’investigation, récemment créée.
Cette dernière s’articule autour de deux axes : un volet enquête, confié à l’unité nationale de police judiciaire de la gendarmerie, composée d’enquêteurs de la S.R. de Paris projetés en renfort des enquêteurs locaux avec des savoir-faire techniques (éco-fi, cyber-enquêteurs, etc.), et un volet ordre public, pris en compte par un Escadron de gendarmerie mobile (EGM) « Guépard », chargé de sécuriser la zone d’intervention et de mener de vastes opérations de contrôle, comme ici dans le Quartier de reconquête républicaine (QRR) de Cluses et Scionzier. L’unité nationale d’investigation peut également agréger diverses capacités spécialisées en fonction des besoins, à l’instar, dans le cadre de l’opération conduite en Haute-Savoie, de l’antenne-GIGN d’Orange ainsi que d’une task force cyber du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend).
L’opération, qui se poursuit actuellement, a donné lieu à de nombreux contrôles visant à marquer la présence de la gendarmerie dans les quartiers, permettant plusieurs interpellations, le démantèlement de deux points de deal et la saisie de 1,5 kg d’héroïne ainsi que de plusieurs véhicules.

Dans le même temps, l’unité nationale d’investigation a également été engagée dans le département du Val-d’Oise, dans le cadre de l’enquête ouverte après l’incendie de la mairie de la commune de Persan.

 

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