Réunion : des trafiquants de serins du Mozambique interpellés
- Par la rédaction du site Gendinfo
- Publié le 08 décembre 2023
Une enquête ouverte pour trafic d’animaux, et confiée au détachement de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) de La Réunion, a permis de confondre un réseau réunionnais spécialisé dans le trafic d’oiseaux dont l’importation sur le territoire de ce département d’outre-mer est interdite.
En novembre 2022, suite au renseignement obtenu par le détachement de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) de La Réunion, les douanes de l’aéroport de Saint-Denis contrôlent un passager en provenance de l’île Maurice.
La vérification de son bagage en soute a permis de découvrir plus de 1100 serins du Mozambique transportés sans aucun justificatif sanitaire, entassés dans des tubes en PVC et des cages de fortune. Ces conditions de transport ont imputé des souffrances aux animaux et causé la mort de 10 % d’entre eux. Le serin ne fait pas partie de l’habitat naturel réunionnais et son importation sur l’île est interdite.
Entre 80 et 120 euros par oiseau
Le tribunal judiciaire de Saint-Pierre, Pôle Régional Environnement, saisit alors l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (détachement de La Réunion), ainsi que la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) de La Réunion. L’enquête ouverte pour trafic d’animaux a permis de confondre un réseau réunionnais. Les oiseaux, importés de l’île Maurice, achetés entre 1 euros et 10 euros, étaient, une fois arrivés sur le sol de la Réunion, vendus par le bouche-à-oreille, entre 80 et 120 euros par animal.
Lundi 4 décembre 2023, une vaste opération judiciaire est menée par les gendarmes du détachement de l’OCLAESP, en lien avec les services de la police nationale, ainsi que l’Office français de la biodiversité (OFB) de La Réunion. Cette coordination a permis l’interpellation et les auditions de nombreux protagonistes : tête de réseau, revendeurs et clients. Les revendeurs, qui encourent jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 750 000 euros d’amende, ont été déférés devant la justice et condamnés à deux ans d’emprisonnement dont un an avec sursis (comportant l’interdiction de se déplacer à l’étranger sans l’autorisation du juge), ainsi qu’à des peines d’amende allant jusqu’à 14 000 euros.
La répression de la commercialisation d’animaux importés illégalement sur le territoire réunionnais participe pleinement à la protection de la biodiversité de l’île, pour laquelle les forces de l'ordre et le les magistrats du ministère public continueront à agir collectivement, avec efficacité et fermeté.
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