La remontée du renseignement est un élément capital dans le travail de tout enquêteur. C’est ainsi qu’au mois de février 2023, les gendarmes de la Brigade territoriale autonome (BTA) de Belle-Île-en-Mer sont informés de l’existence d’un possible trafic de stupéfiants entre leur territoire et celui de Lorient.

Mais un renseignement n’est rien sans le travail effectué une fois qu’il est reçu, afin de le confirmer et de poursuivre les investigations qui en découlent. La BTA ouvre alors une enquête sous l’égide du parquet de Lorient, dans un contexte d’augmentation significative de la consommation de drogue sur l’île depuis quelques années. Elle a l’appui de la Brigade de recherches (B.R.) de Lorient pour l’aspect technique de la surveillance, afin de matérialiser les faits suspectés.

Au bout de quelques mois, les enquêteurs parviennent à recueillir des preuves sur le transport de plus de quatre kilos de cocaïne à Belle-Île depuis un an et demi par un individu, pour une valeur marchande de 320 000 euros. Celui-ci réalise de nombreux voyages par bateau, acheminant de petites quantités pour les revendre ensuite. De quoi être sûr de ne jamais se faire prendre !

Une interpellation en flagrance

Mais c’est compter sans la ténacité des gendarmes de la BTA de Belle-Île-en-Mer ! Depuis environ six mois, le suspect semble avoir augmenté le rythme des voyages, transportant 200 grammes de poudre toutes les deux semaines, ce qui en dit long sur la consommation locale potentielle à laquelle les gendarmes s’attaquent avec efficacité.

À la faveur d’un nouveau voyage au large de Quiberon, l’interpellation de l’homme de 35 ans est réalisée en flagrance, dès son arrivée à quai, par les enquêteurs de Belle-Île, avec l’aide de leurs renforts estivaux. Le résultat est positif et 80 grammes de cocaïne sont découverts sur lui, 75 autres à son domicile, ainsi que du numéraire.

Le mis en cause, en état de récidive légale, est présenté au magistrat à l’issue de sa garde à vue, en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Il écope d’une peine de deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt, ainsi que de cinq ans d’interdiction de séjour à Belle-Île-en-Mer.

Marquant un coup d’arrêt pour ce commerce illicite, l’interpellation de ce trafiquant envoie aussi un message fort en ce début d’été pour les consommateurs sur l’île !