C’est un joli coup de filet pour la Section de recherches (S.R.) de Marseille. Après neuf mois d’une enquête minutieuse et approfondie, le travail des gendarmes de la S.R et de plusieurs autres unités a permis, lors d’une opération anti-drogue entre la Guyane et la métropole, d’arrêter dix personnes suspectées d’être impliquées dans un vaste réseau international de trafic de cocaïne et de saisir 242 kilogrammes de cette poudre blanche.

Un réseau international de trafic de cocaïne

Tout commence en octobre 2022, lorsque la S.R. de Marseille lance des investigations sous l’égide de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille. La cible des enquêteurs ? Un groupe d'individus soupçonnés de blanchir des fonds provenant du trafic de stupéfiants, via un établissement de nuit. Les premières investigations, conduites dans le cadre d’une enquête préliminaire, permettent aux gendarmes d’identifier un réseau et ses principaux acteurs. De nationalité française et colombienne, ces individus sont impliqués dans l’importation d’importantes quantités de cocaïne en provenance d’Amérique du Sud et à destination de la métropole où, via la Guyane française, elles serviront à alimenter les consommateurs du sud de la France.

15 millions d’euros de cocaïne

Après plusieurs mois d’enquête, une vaste opération est lancée ce jeudi 13 juillet 2023, en région parisienne, dans trois départements de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ainsi qu’en Guyane. Au total, douze personnes sont interpellées ( dix en métropole et deux à Cayenne) et 242 kilogrammes de cocaïne sont saisis (233 dans l’Oise et le reste entre Arles et Marseille), pour une valeur marchande estimée à 15 millions d’euros. Outre ces stupéfiants, les perquisitions permettent également de saisir plusieurs armes de poing et d’épaule, ainsi qu’une importante quantité de munitions, des gilets pare-balles et des véhicules.

Sur tous les individus, neuf sont placées en détention provisoire et une sous contrôle judiciaire. À Cayenne, les deux personnes sont également placées en garde à vue.

Un travail de coopération

Pour mener à bien cette opération de grande ampleur, les gendarmes de la S.R. de Marseille ont pu compter sur le soutien de nombreuses unités, tant sur la partie enquête que sur le volet opérationnel. Ils ont ainsi été appuyés par la SAJ (Section d’Appui Judiciaire) de Marseille, l’antenne du GIGN de Cayenne, la S.R. de Cayenne, ainsi que par les groupements de gendarmerie départementale des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse et du Var.
Une coopération réussie qui illustre parfaitement l’interopérabilité entre les différentes unités de gendarmerie.