La gendarmerie de Muret démantèle un point de deal

  • Par le chef d'escadron Charlotte Desjardins
  • Publié le 26 juin 2023
Saisies de cannabis (herbe et résine), liquide, armes et gilets pare-balles sur une table, le tout sous scellé. A droite un kakémono de la compagnie de gendarmerie départementale de Muret. AU mur, au-dessus de la saisie, l'écusson grand format de la Brigade de recherches de Muret
© D.R.

Le 20 juin 2023, au terme d’une enquête de cinq mois, les gendarmes de Muret, en Haute-Garonne,ont mis un coup d’arrêt au plus gros point de deal du secteur. Une opération préparée minutieusement dans le cadre de la lutte contre les trafics de stupéfiants.

Entre opérations « coup de poing » et enquêtes de fond, les gendarmes n’ont de cesse de lutter contre les trafics de stupéfiants pour améliorer la sécurité de leurs territoires. Cela passe notamment par le démantèlement des points de deal locaux et la compagnie de gendarmerie de Muret en sait quelque chose.

Dans le secteur, les rivalités entre dealers peuvent aller jusqu’à l’affrontement, ce qui a été le cas à l’été 2022. Le premier semestre 2023 a été riche en opérations anti-stupéfiants, aussi

Cette initiative supplémentaire, à la veille du solstice d’été, au-delà de l’interruption même du trafic, a un impact immédiat pour la préservation de l’ordre public local.

En février 2023, au cours d’une patrouille, les gendarmes de la brigade de Muret reçoivent un renseignement sur l’existence d’un potentiel point de revente de stupéfiants au nord de la ville. Afin de confirmer cette information, ils mettent aussitôt une surveillance en place, et le résultat est sans appel : en à peine deux heures, ils constatent dans un hall d’immeuble des allées et venues rapides caractéristiques.

Une enquête préliminaire est ouverte sous l’égide du parquet de Toulouse, et les militaires de la brigade de recherches (B.R.) muretaine montent rapidement un dossier solide, s’appuyant sur des investigations minutieuses ainsi que du travail de surveillance et de téléphonie. En quelques mois, ils identifient les principaux acteurs et l’organisation du réseau, localisent les lieux de stockage et matérialisent l’existence d’une filière de blanchiment. Le point de deal alimenterait une centaine de clients par jour.

Les véhicules de la gendarmerie prêts au départ d'une caserne pour interpeller les malfaiteurs. Scène de nuit, au premier plan à droite un véhicule sérigraphié avec le logo du 3919, et des véhicules banalisés.
© D.R.

Six interpellations pour un coup d’arrêt au trafic

Le 20 juin, à l’aube, un dispositif regroupant une quarantaine de militaires se déploie silencieusement au nord de la ville, et lance les interpellations des six auteurs présumés. Elles sont réalisées par les Pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Muret, Saint-Gaudens, Toulouse-Saint-Michel et de Villefranche-de-Lauragais, en présence des enquêteurs de la B.R. et de la Compagnie de gendarmerie départementale (CGD) de Muret. Le sous-préfet de Muret, monsieur Jean-Luc Blondel, est également sur place.

L’opération est un succès, et les mis en cause sont immédiatement placés en garde-à-vue. Au vu des infractions qui leur sont reprochées concernant le trafic mais aussi le blanchiment, la mesure peut durer jusqu’à 96 heures.

Une fois les malfaiteurs interpellés, les gendarmes entament les perquisitions des domiciles à l’aide de deux équipes cynophiles spécialisés SAMBI (recherches de stupéfiants, armes, munitions et billets), qui s’avèrent positives. De la drogue est saisie, sous forme de résine et d’herbe de cannabis, ainsi que de la cocaïne, du matériel de conditionnement et plus de 8000 euros en liquide, mais les découvertes ne s’arrêtent pas là. Les gendarmes trouvent aussi des armes longues et leurs munitions ainsi que des gilets pare-balles, signes clairs que ces délinquants n’en sont pas à leur coup d’essai dans le trafic. Un SUV et un scooter sont également placés sous scellés.

Le travail efficace des gendarmes de Muret

Le lieutenant-colonel Filipe Joaquim, commandant de la CGD de Muret, expose l’importance de ce travail mené par ses unités « La récente création d’un groupe de travail sur les stupéfiants au sein de la compagnie de Muret nous permet de mobiliser des enquêteurs à temps plein sur cette matière, en coordination avec les unités territoriales, et soutenus activement par le parquet de Toulouse. Avec un rythme de démantèlement d’un point de deal par mois environ, cette stratégie démontre une réelle efficacité par l’incarcération quasi systématique des trafiquants. Le trafic de stupéfiants génère beaucoup de profits qui alimentent l’économie souterraine, ces opérations constituent de réels coups portés à la délinquance muretaine. »

Au terme des mesures de garde-à-vue, cinq des mis en cause ont été présentés au parquet de Toulouse le 23 juin. Quatre d’entre eux sont placés en détention provisoire en attendant de comparaître devant le juge, et le cinquième, un mineur, est placé sous contrôle judiciaire.

À noter :

Le 26 juin est la journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogue, instaurée depuis 1987 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle est destinée à sensibiliser la population aux risques encourus lors de la consommation de ces substances. L’opération conduite par ces gendarmes entre ainsi pleinement dans la lutte globale que mènent les forces de l’ordre contre les trafics de stupéfiants, lutte qui s’est intensifiée depuis la fin d’année 2019.

Elle passe tant par le démantèlement des points de deal, le contrôle du territoire par des patrouilles, que par l’application des amendes forfaitaires délictuelles (AFD) stupéfiants, permettant une gestion rapide de ces procédures pour les faits simples de détention ou usage à destination d’une consommation personnelle.

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