Plusieurs vols aggravés visant des sites de location de box sont détectés dès le mois d’avril 2022, dans la moitié sud de la France, plus précisément dans les régions bordelaise et niçoise, ainsi qu’en Île-de-France. Les faits ciblent des stocks de maroquinerie de luxe, de vêtements, de parfums et de matériel électronique à forte valeur ajoutée.

Saisine conjointe de l'OCLDI et de la BRB

Au cours des investigations, menées par la gendarmerie nationale et la préfecture de police de Paris, respectivement par le biais de l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) et la Brigade de répression du banditisme (BRB PP), de nombreuses similitudes sont relevées en matière de mode opératoire, conduisant à une saisine conjointe des deux services d’enquête, sous l’autorité du parquet de Paris.

Un Groupe criminel organisé itinérant (GCOI) d’origine roumaine, opérant notamment depuisune base arrière à l’étranger, est rapidement identifié par les enquêteurs, de même qu’une filièrede recel vers la Roumanie.

Les malfaiteurs louent un box dans l’un des différents réseaux de location sur Internet en utilisant des données étrangères (cartes bancaires, mails, téléphones, identités), puis profitent de leurs accès aux sites pour forcer de nombreux lieux de stockage.Fin 2022, plusieurs pays européens se réunissent à Europol afin de permettre une coopération accrue, qui conduira à l’identification d’éléments clés dans cette affaire.

Opération judiciaire dans le XIIe arrondissement parisien

Le 23 janvier 2023, une information judiciaire est ouverte des chefs de vols et recels de volsen bande organisée et association de malfaiteurs.Dans la nuit du 13 au 14 février 2023, les quatre membres de ce groupe criminel tentent d’investir un nouvel entrepôt située dans le XIIe arrondissement parisien. Le dispositif opérationnel conjoint mis en place par la BRB PP et l'OCLDI permet l'interpellation en deux temps de quatre malfaiteurs. Tous ont été placés en garde à vue, avant d'être mis en détention provisoire.

Les cambriolages de neuf sites de stockage, situés en Île-de-France et dans la moitié sud de la France, leur sont imputés. Au total, plusieurs centaines de box ont été fracturés et délestés de leur contenu, pour un montant total s’élevant à 500 000 euros.