Jeux Olympiques de Paris : les cyber-patrouilles détectent 44 sites de faux billets

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 12 mai 2023

Depuis le début du mois de mars 2023, 200 cybergendarmes traquent sans relâche sur la toile les sites illégaux de vente de faux billets pour les épreuves des Jeux Olympiques de Paris. Ils en ont déjà détecté 44, mais la lutte continue, à l’échelle du territoire comme au plan international.

C’est une habitude désormais. Chaque grand événement sportif sur la planète voit pulluler, en parallèle de sa billetterie officielle, des sites illégaux de vente de faux billets. À un peu plus d’un an des épreuves, les Jeux Olympiques de Paris ne font bien sûr pas exception, et la gendarmerie nationale est fortement mobilisée pour combattre ces arnaques.
Le Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend), par la voix de son commandant, le général de division Marc Boget, a ainsi indiqué que plus de 200 gendarmes s'attellent à cette tâche, depuis deux mois, et que 44 sites illégaux de vente de billets ont déjà été détectés, ainsi que 26 publications du même type sur les réseaux sociaux.

Les gendarmes ont constaté deux types d’arnaques : la vente de billets qui n’existent pas et que l’acheteur ne recevra donc jamais ; et la revente de vrais billets à des tarifs bien plus élevés que le prix officiel. Le principe est simple mais doit être rappelé : un seul site permet d’acheter des billets pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 : https://www.paris2024.org/fr/billetterie/
Tous les autres sites, sans exception, sont donc forcément des tentatives d’escroquerie.

Une veille spécifique J.O.

La lutte contre ces escroqueries est menée par la gendarmerie à la fois au plan national, grâce à son maillage territorial, et dans un cadre international, avec les pays partenaires.
L’Institution a ainsi accru sa capacité de détection des infractions, avec la mise en place, par le réseau territorial, d’une veille spécifique « Jeux Olympiques de Paris ». Dans chaque région de gendarmerie, les enquêteurs spécialisés de la chaîne cyber conduisent désormais l’équivalent de deux jours par mois de mission de veille sur Internet, en particulier sur les sites marchands de seconde main, afin de repérer le plus en amont possible toute vente illégale de billets. Ce sont ces cyber-patrouilles qui ont permis la détection de ces 44 sites illégaux.

Par ailleurs, au plan international, la gendarmerie assure, à travers le ComCyberGend, le pilotage du programme EUROPOL EMPACT « Sport Events », qui a pour mission de lutter contre la fraude aux billetteries en ligne et qui permet de fédérer et d’organiser la coopération, même au-delà du strict cadre européen, avec les institutions policières partenaires qui ont accepté de coopérer : Espagne, Portugal, Pays-Bas, Grèce, Roumanie, Danemark ainsi que l’US Customs and border protection. Et ce en parfaite coordination interministérielle dans le cadre de la taskforce interministérielle dédiée à la lutte contre la fraude sous toutes ses formes.

La lutte contre la vente de faux billets est donc une mission essentielle pour la gendarmerie. Outre le fait que ces infractions judiciaires génèrent d’importants gains pour des organisations criminelles, elles peuvent également être porteuses d’enjeux potentiels d’ordre public le jour des épreuves.

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