Guyane française : démantèlement d’un gallodrome clandestin à Rémire-Montjoly

  • Par le capitaine Charlotte Desjardins
  • Publié le 15 février 2023
Une enseigne gendarmerie devant de la végétation
© Gendarmerie de Guyane

Le 11 février 2023, une opération judiciaire pour une infraction un peu particulière était déclenchée à Rémire-Montjoly, une ville du nord-est de la Guyane située en Cayenne et Matoury. En effet, la remontée et l’exploitation d’un renseignement par la Cellule de lutte contre le travail illégal et les fraudes (CELTIF) locale lui a permis d’établir l’existence d’un gallodrome clandestin dans cette commune, et d’ouvrir une enquête, dont le résultat est un succès. 

A la fin de l’année 2022, les enquêteurs de la CELTIF du commandement de la gendarmerie de Guyane française (COMGENDGF) reçoivent un renseignement dont l’exploitation leur permet de découvrir que des combats de coqs interdits sont organisés à Rémire-Montjoly. Cette commune littorale est le siège d’un gallodrome clandestin tenu par deux frères : une activité illégale qui se tient principalement le week-end. Des sommes de plusieurs milliers d’euros sont à chaque fois brassées. En parallèle des combats est organisée une loterie illicite appelée « borlette », un jeu de hasard venu d’Haïti avec un tirage de « boules de chance ».

L’enquête menée par les gendarmes débouche sur une opération déclenchée le 11 février. Cette opération judiciaire est déployée avec les militaires de la gendarmerie mais aussi avec l’appui d’autres services : la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) et la Direction des entreprises du travail, de la concurrence et la consommation, du travail et de l’emploi (DIECCTE). La coopération inter services sur ce type d’enquête permet une plus grande efficacité globale, notamment grâce à la connaissance de la législation spécifique.

L’intervention des gendarmes et des services partenaires permet de constater le flagrant délit : des combats de coqs sont en cours. Par ailleurs, ils découvrent également sur place une activité de restauration et de consommation d’alcool, permettant aux propriétaires, joueurs et parieurs de se restaurer directement ou de choisir la vente à emporter.

Trente-deux coqs de combat sont immédiatement saisis par les enquêteurs des différents services. Leur valeur est estimée de 7000 à 10 000 euros par animal. Quatre individus sont interpellés et placés en garde-à-vue pour être entendus. Le premier est le gérant, qui préside l’association dirigeant le gallodrome. Les deux frères, co-gérants de l’activité sont également arrêtés, et enfin la conjointe de l’un d’eux. Celle-ci était responsable de la partie restauration. Les perquisitions menées au cours des gardes-à-vue permettent de saisir 32 autres coqs.

Les enquêteurs découvrent 27 kilogrammes de produits alimentaires de type « denrées animales », mais aussi des ergots utilisés lors des combats de coq. Enfin, ils interceptent du numéraire, des carnets de loterie utilisés pour la « borlette » et des paquets de cigarettes de contrebande.

La totalité des avoirs criminels recueillis par les militaires sont évalués à 450 000 euros. L’enquête se poursuit.

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