Les enquêteurs de la brigade de recherches de Crest, dans la Drôme, viennent de mettre un terme aux agissements de deux individus soupçonnés d’avoir commis une série de vols par effraction visant à dérober des batteries. Mais pas n’importe lesquelles ! En effet, les auteurs s’attaquaient principalement aux dispositifs d’accumulation électrique abrités dans des locaux appartenant à la SNCF et à des opérateurs de télécommunication (relais).

Or, ces batteries, pesant environ 40 kg et affichant une puissance de 12 volts, sont un élément de sécurité des usagers, puisqu’elles permettent d’assurer l’alimentation électrique des moyens de communication avec les TGV, ainsi que celle du réseau téléphonique en cas de coupure d’électricité.

48 sites fracturés et 301 batteries dérobées, pour un préjudice de plus de 108 000 euros

C’est en novembre 2022 que le phénomène fait son apparition dans le département de la Drôme. Devant la multiplication des faits, une enquête préliminaire est ouverte auprès du parquet du Tribunal Judiciaire de Valence et confiée aux gendarmes de la Brigade de recherches (B.R.) de Crest (26).

De minutieuses investigations, comprenant notamment des opérations de criminalistique et des investigations techniques, complétées par des surveillances, permettent d’identifier une équipe de malfaiteurs ainsi que le véhicule qu’ils utilisent pour leurs méfaits.

Deux individus, très défavorablement connus de la justice, sont interpellés par les gendarmes le 14 mars 2023. Les perquisitions effectuées lors de cette opération judiciaire permettent de saisir 22 batteries, du numéraire, ainsi que des armes.

Les auditions des deux mis en cause établissent que les batteries volées ont été revendues à une société de récupération de métaux de la région. Outre les matières qu’elles renferment, comme le plomb, il est à noter que ces batteries peuvent être utilisées pour alimenter des panneaux photovoltaïques ou des panneaux solaires de véhicules aménagés.

Présentés au magistrat à l’issue de leur garde à vue, les deux hommes sont convoqués devant le tribunal correctionnel le 24 avril 2023 pour y répondre de leurs actes. Au total, 48 sites ont été fracturés et 301 batteries dérobées, pour un préjudice supérieur à 108 000 euros.