Deux individus interpellés pour vols et usages frauduleux de cartes de paiement

  • Par le capitaine Charlotte Desjardins
  • Publié le 28 février 2023
Trois cartes bancaires empilées surmontées d'un cadenas à code fermé, avec le code 4455
© D.R.

Depuis le mois de novembre 2022, la Section de recherches (S.R.) de Versailles et la brigade territoriale autonome de Montsoult ont mené l’enquête sur des vols de cartes bancaires, jusqu’à interpeller deux individus. Ces derniers ont été placés en détention provisoire le 22 février 2023, dans l’attente de leur jugement.

S’en prendre aux personnes vulnérables est un lieu commun pour les escrocs. Et les mis en cause dans cette enquête ne font pas exception à la règle.

Le 14 novembre 2022, la Brigade territoriale autonome (BTA) de Montsoult, dans le Val-d’Oise, reçoit la plainte d’un homme de 83 ans. Ce dernier s’est fait voler sa carte bancaire le matin même. Il était en train de retirer de l’argent au Distributeur automatique de billets (DAB) de l’agence LCL de Domont, lorsqu’un individu âgé d’une cinquantaine d’années lui explique avoir oublié un billet dans la fente du DAB. Il lui demande alors d’insérer de nouveau sa carte de paiement, d’en recomposer le code, puis d’appuyer sur le bouton erreur. Évidemment, aucun billet ne sort du DAB, mais le code secret ne l’est plus. Un autre homme, plus jeune, entre à ce moment-là dans l’agence : son complice. Le premier homme lui demande son aide pour sortir le billet avec un stylo, mais les deux compères en profitent pour délester l’octogénaire de sa carte bancaire sans que celui-ci s’en rende compte.

La victime réalise rapidement le larcin et fait alors opposition auprès de sa banque. Ce n’est qu’au bout de quelques jours qu’elle s’aperçoit qu’un retrait frauduleux de 300 euros a été effectué.

Des individus bien connus des forces de sécurité intérieure

À la suite de son dépôt de plainte, les enquêteurs de la Section de recherches (S.R.) de Versailles et de la BTA identifient rapidement les deux individus, notamment grâce à un travail sur la vidéoprotection et la téléphonie. Il s’agit de deux hommes âgés de 37 et 49 ans, vivant à Aubervilliers. Leur méthode rodée laisse à penser qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai, d’autant qu’ils sont bien connus des forces de sécurité intérieure. Les gendarmes poursuivent donc leur enquête sous l’égide du Parquet de Pontoise et recensent cinq faits analogues, perpétrés en Île-de-France, en Lorraine et dans le nord de la France, selon le même mode opératoire.

Ciblant systématiquement les personnes âgées, les auteurs attendent que l’une d’elles se présente au guichet automatique pour la déstabiliser au moment du retrait d’argent. Ils subtilisent ensuite la carte de paiement, non sans avoir récupéré le code confidentiel en usant de stratagèmes et de manipulation.

… interpellés au terme de quelques mois d’enquête

Après à peine trois mois d’enquête, le 20 février 2023, les gendarmes interpellent les mis en cause à Aubervilliers et les placent en garde à vue. L’homme âgé de 49 ans est célibataire et intermittent du spectacle. Il reconnaît l’ensemble des faits qui lui sont reprochés au cours des auditions, contrairement à son acolyte, qui est lui chauffeur de poids lourd intérimaire et père de famille. Deux jours après leur arrestation, ils sont présentés devant le magistrat au Parquet de Pontoise, qui les a placés en détention provisoire dans l’attente de leur jugement.

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