Démantèlement d’un réseau franco-belge de recel de bijoux et de montres

  • Par la rédaction du site Gendinfo
  • Publié le 05 juin 2023
Sachet de bijoux saisis dans le cadre de l'enquête.
Un sachet de bijoux saisis lors des perquisitions.
© D.R.

Après plus de 20 mois d’enquête concernant le recel d’objets volés, le travail des gendarmes de la Section de recherches (S.R.) de Versailles et de la police fédérale belge a fini par payer. Le 14 mai 2023, une vaste opération coordonnée a permis l’interpellation de 12 individus en France et en Belgique, ainsi que la saisie de plusieurs dizaines de montres de luxe et de bijoux.  

En octobre 2021, le groupe délinquance itinérante de la section de recherches de la gendarmerie de Versailles (SR) détecte les agissements suspects d’un couple demeurant à Drancy (93). L’homme, de nationalité serbe et son épouse, de nationalité roumaine, âgés d’une quarantaine d’années, connus de la justice pour des faits similaires, vivent avec leurs enfants et neveux, jeunes adultes, dans une maison individuelle du quartier Jorissen de Drancy.

Les premières investigations sur le terrain montrent que ce couple recèle des biens provenant de cambriolages. Les gendarmes constatent en effet des visites fréquentes de voleurs à leur domicile, puis des trajets réguliers à Anvers, en Belgique. Une seconde famille demeurant à Sevran (93), en lien avec la première et se livrant à la même activité, est identifiée.

L’« Anvers » du décor

Sous le couvert de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris, de nombreuses investigations sont menées, dans le cadre d’une coopération internationale, en France et en Belgique. Les enquêteurs de la S.R. de Versailles et de la police fédérale belge sont appuyés par ceux de l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) et du Groupe observation surveillance d’île-de-France (GOSIF).

Les investigations sont rendues compliquées par le comportement très prudent et suspicieux des receleurs. Ces derniers utilisent de nombreux procédés visant à masquer leurs déplacements et activités. Ces investigations mettent en lumière l’existence d’un réseau structuré de recel d’objets volés, principalement des montres et des bijoux, dérobés partout en France et revendus à des bijoutiers belges d’Anvers. Plus de 45 voyages vers la Belgique ont été effectués en 18 mois par les receleurs.

Opération coordonnée : 12 interpellations et le butin retrouvé

Le 14 mai dernier, une vaste opération coordonnée en France et Belgique est déclenchée à l’occasion d’une remontée inopinée d’objets volés. Tôt dans la matinée, un homme et sa compagne, âgés d’une vingtaine d’années, quittent Drancy à bord d’une Mercedes avec un chargement de montres volées en direction de la Belgique. Le couple arrive à Anvers en milieu de matinée pour y déposer leur butin chez un bijoutier belge. Les trois sont alors interpellés en flagrant délit par la police fédérale belge. Une trentaine de montres, une cinquantaine de bijoux et environ 30.000 euros sont saisis.

Une demi-heure plus tard, en France, les gendarmes investissent les domiciles des deux familles de

receleurs, interpellent deux hommes et trois femmes et perquisitionnent. À cette occasion, les enquêteurs découvrent des caches visant à dissimuler les objets volés et un système de vidéo surveillance élaboré destiné à repérer les éventuelles intrusions, notamment des forces de police. Douze montres, une cinquantaine de bijoux de valeur et 6.000 euros sont saisis.

Le lendemain, en Belgique, deux autres bijoutiers sont interpellés. Une bijouterie et ses bureaux sont perquisitionnés. Les policiers fédéraux saisissent un sac de bijoux de valeur et des montres. Le même jour, en France, deux autres protagonistes sont interpellés, dont un voleur. Il s’agit d’un jeune de 19 ans sans emploi, demeurant à Sevran (93).

Les sept personnes interpellées en France ont été présentées à un juge d’instruction le 17 mai dernier. Parmi les cinq personnes arrêtées en Belgique, trois d’entre elles ont été extradées vers la France et ont été présentées devant un juge d’instruction.

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