À l’approche des fêtes, dans une enquête préliminaire ouverte au tribunal judiciaire de Paris, la  Section de recherches (S.R.) de Versailles a mené des investigations sur des biens écoulés à la sauvette et dans les réseaux parallèles de distribution. La division recherches et initiatives de la S.R. a ainsi pu remonter à l’origine d’un réseau de vente de produits de beauté et de luxe. Ce marché parallèle utilisait à cet effet des box loués sur Paris et sa périphérie. L’enquête menée par les militaires de la gendarmerie a conduit à l’interpellation de deux individus, la perquisition de cinq box et la saisie de près de 150 000 € de marchandises diverses.

La S.R. de Versailles au parfum

Par le biais d’une enquête menée en discrétion, dans des réseaux peu accessibles d’ordinaire aux forces de l’ordre, la S.R. de Versailles parvient à constater l’implication d’un individu dans la location d’un box à Paris. Un lieu qu’il utilise comme salle d’exposition et de vente de parfums, montres et vêtements de luxe à des clients qui le contactent par téléphone.
Les investigations des gendarmes permettent aussi d’identifier un second box utilisé comme lieu de stockage, loué au même endroit par un deuxième individu impliqué dans ces ventes sous le manteau. En remontant les activités des deux auteurs, trois autres lieux de stockage sont également découverts dans Paris et sa périphérie.

Interpellation en flagrance

Ayant pu identifier les habitudes des auteurs, les enquêteurs de la S.R., avec le concours du Peloton d’intervention de la Garde républicaine (PIGR), procèdent à l’interpellation d’un des individus en flagrant délit de vente. Il est porteur de deux téléphones et de 4850 euros en numéraire. Son complice est interpellé peu de temps après. Les gendarmes procèdent alors aux perquisitions des différents box, véhicules et domiciles des auteurs, découvrant l’ampleur de ce marché parallèle. Sont notamment saisis 3000 flacons de parfum, dont 55 testeurs, 51 montres de marque, une centaine de chaussures et vêtements divers, des vélos et des trottinettes électriques…

Placés en garde à vue pour recel et travail dissimulé, les auteurs n’ont pu justifier de l’origine des produits. Le travail des enquêteurs, en lien étroit avec les marques, a permis de confirmer l’authenticité des objets saisis. La poursuite des investigations devra permettre d’établir comment ces produits ont pu sortir du circuit traditionnel de vente, et d’en déterminer la provenance exacte.