Démantèlement d’un réseau de machines à sous par la Section de recherches de Limoges

  • Par le chef d'escadron Charlotte Desjardins
  • Publié le 29 septembre 2023
Au centre de l'image, 17 machines à sous sous scellé disposées en triangle inversé. Devant elles, la rondache de la section de recherches de Limoges. A gauche, une berline mercedes blanches et une camionnette mercedes blanche. A droite, une berline noire et un petit utilitaire opel blanc. En arrière-plan une bande terre herbeuse et deux arbres devant un muret gris
© D.R.

Le 26 septembre 2023, 14 individus étaient interpellés lors d’une opération menée par la Section de recherches (S.R.) de Limoges, le Service central des courses et jeux (SCCJ) et le Groupement interministériel de recherches (GIR) de Limoges. Ils appartenaient à un réseau qui installait des machines à sous illégales dans des bars en Nouvelle Aquitaine et en Occitanie.

Tout commence au début de l’année 2022, lorsque les enquêteurs de la S.R. de Limoges détectent la présence de machines à sous illégales dans un bar associatif de la ville. Les faits sont confirmés lors d’un contrôle administratif, et il est découvert par ailleurs l’existence d’un contrat de maintenance pour ces appareils, laquelle est réalisée par une société financière implantée dans le Lot.

Les gendarmes conduisent alors des investigations rigoureuses et complexes, dans un premier temps sous l’égide du Parquet de Limoges. Il en ressort que le gérant de cette société implante les machines dans des bars PMU ou des locaux associatifs communautaires en Haute-Vienne, en Dordogne, en Corrèze, mais aussi dans le Lot et dans l’Aveyron. Elles sont dissimulées de manière astucieuse dans des bornes internet, où les joueurs introduisent de l’argent. Les gains éventuels reviennent alors sous forme de carte cadeau ou en espèces.

L’enquête permet également d’établir qu’une société luxembourgeoise spécialisée dans les jeux d’arcade, de flippers, mais aussi de billards, se charge de la production des serveurs et logiciels de jeux de hasard dédiés. Les gains engendrés grâce à cette manœuvre sont conséquents, dépassant 1,5 millions d’euros.

Un dossier pris en compte par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Bordeaux

L’affaire est particulièrement complexe, aussi la JIRS de Bordeaux se saisit-elle de l’affaire le 21 juin 2022. Une information judiciaire est ouverte auprès d’un juge d’instruction des chefs suivants : importation, détention, mise à disposition et exploitation en bande organisée d’appareils de jeux de hasard, mais aussi blanchiment et participation à une association de malfaiteurs.

La S.R. de Limoges, le Service central des courses et des jeux (SCCJ) et le GIR de Limoges se voient délivrer une commission rogatoire de manière conjointe, et poursuivent leur travaux d’investigations.

Une opération d’ampleur

Le 26 septembre 2023, les trois services déclenchent une opération coordonnée pour interpeller les acteurs présumés de ce réseau. 14 individus sont arrêtés.

Dans le cadre de la coopération internationale, les autorités judiciaires luxembourgeoises auditionnent le dirigeant de la société implantée chez eux.

Quant au bilan des perquisitions conduites sur le territoire français, il est positif : 320 000 euros saisis sur des comptes bancaires, 97 700 euros en numéraire, 4 véhicules et 17 machines à sous.

Le 28 septembre, à l’issue des gardes à vue, trois des mis en cause sont présentés devant la JIRS de Bordeaux et mis en examen. Ils sont ensuite placés sous contrôle judiciaire tandis que les investigations se poursuivent.

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