Bretagne : démantèlement d’un trafic de stupéfiants à Guingamp

  • Par le capitaine Charlotte Desjardins
  • Publié le 13 mars 2023
Un maréchal des logis-chef de gendarmerie tient un sachet de poudre blanche et un pochon de cannabis
© DICOM - José ROCHA

Les 6 et 7 mars 2023, les enquêteurs de la Brigade territoriale autonome (BTA) et de la Brigade de recherches (B.R.) de Guingamp, ainsi que du Groupe stupéfiants départemental (GSD) des Côtes-d’Armor, ont interpellé neuf personnes mises en cause dans un trafic de stupéfiants local. C’est le troisième démantèlement d’un réseau de trafiquants en moins de neuf mois pour la gendarmerie guingampaise.

Les gendarmes de Guingamp, dans les Côtes-d’Armor, prennent à-bras-le-corps la lutte contre les trafics de stupéfiants. Dans ce cas, les malfaiteurs revendaient non-seulement du cannabis, mais aussi des drogues dures telles que l’héroïne et la cocaïne. Ce type de trafic a des incidences sur tout le reste de la délinquance : vols liés aux stupéfiants, règlements de comptes... Cela induit l’existence de plusieurs trafics, que la gendarmerie locale s’emploie à démanteler avec succès.

L’enquête, conduite sous l’égide du parquet de Saint-Brieuc, a été initiée par la brigade, mais a été reprise rapidement par le Groupe stupéfiants départemental (GSD) des Côtes-d’Armor. Ce groupe est composé d’enquêteurs issus des unités de recherches du Groupement de gendarmerie départementale des Côtes-d’Armor (GGD 22) ; il est rattaché à la Brigade départementale de renseignements et d’investigations judiciaires (BDRIJ) du GGD. Ses personnels travaillent sur les dossiers conséquents de trafics stupéfiants, qui demandent de l’investissement en temps et des moyens techniques, notamment pour toute la partie observation et surveillance. Or, cette dernière est l’une des clés principales de réussite sur ce type d’affaire, combiné à un travail d’enquête technique, notamment sur la téléphonie.

Les gendarmes du GSD s’investissent dès novembre 2022. Grâce à des investigations efficaces, ils parviennent à déterminer l’organisation du réseau, structuré autour de trois protagonistes principaux, ainsi que son mode opératoire. Si les ventes s’effectuaient dans la cage d’escalier d’un immeuble près de la gare de Guingamp, les individus utilisaient aussi les réseaux sociaux pour organiser le trafic dans les environs de la commune. Ces trois délinquants sont bien connus des forces de sécurité intérieure.

Des investigations rapides pour un résultat sans appel

Après trois mois d’enquête leur permettant de matérialiser le trafic, les gendarmes concrétisent leur travail, et interpellent neuf personnes les 6 et 7 mars 2023. À l’occasion des perquisitions, plusieurs véhicules et vêtements de luxe sont saisis, ainsi que du numéraire.

Les individus interpellés sont entendus en qualité de mis en cause. Le 9 mars, les trois principaux acteurs sont présentés au procureur de la République, faisant l’objet d’une Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) pour les chefs d’accusation suivants : transport, détention, offre, acquisition et usage de stupéfiants. La réponse pénale ne se fait pas attendre. Deux d’entre eux sont en état de récidive légale : âgés de 27 et 20 ans, ils sont respectivement condamnés à 28 et 24 mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt, c’est-à-dire une prise d’effet à la sortie du tribunal. Le troisième, âgé de 27 ans également, écope d’une peine de 20 mois d’emprisonnement avec incarcération immédiate. Il faisait, par ailleurs, l’objet d’une autre décision de justice pour 6 mois de détention, qui a été mise a exécution. Quant aux autres mis en cause, ils sont convoqués en justice le 15 mai 2023.

La ténacité des enquêteurs et la qualité de leurs investigations ont permis un résultat rapide, et le troisième démantèlement d’un réseau en moins de neuf mois, sur le territoire de Guingamp.

Contacter la gendarmerie

Numéros d'urgence

  • Police - Gendarmerie : 17
  • Pompier : 18
  • Service d'Aide Médicale Urgente (SAMU) : 15
  • Sourds et malentendants : www.urgence114.fr ou 114 par SMS
  • Urgence Europe : 112

Sécurité et écoute

  • Enfance en danger : 119
  • Violences conjugales : 39 19
  • Maltraitance personnes âgées ou en situation de handicap : 39 77

Ces contenus peuvent vous intéresser