Batteries électriques: la gendarmerie démantèle un trafic

  • Par le chef d'escadron Charlotte Desjardins
  • Publié le 20 septembre 2023
Sur une table sont alignées une cinquantaine de batteries grises de trottinettes, surmontées du logo de de la section de recherches des transports aériens, celui de la division banditisme de la section de recherches (S.R.) de Paris, et à droite un kakémono de la section de recherches de Paris. Le tout contre un mur blanc.
© D.R.

Le 14 septembre 2023, six individus étaient interpellés pour un trafic de batteries électriques, à la suite d’une enquête conduite depuis deux mois par la Gendarmerie des transports aériens (GTA) et la Section de recherches (S.R.) de Paris.

C’est en plein été, à la fin du mois de juillet 2023, que les enquêteurs de la Section de recherches des transports aériens (SRTA) apprennent un fait inhabituel : des batteries de véhicules électriques sont stockées aux abords de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Lesdites batteries étant volées, cela laisse supposer l’existence d’un trafic sur place.

Les gendarmes mettent alors en place des surveillances et mènent un travail d’enquête conséquent, afin d’identifier les auteurs ainsi que le fonctionnement de la filière et d’en déterminer le mode opératoire. L’enquête est menée par la SRTA, sous l’égide du Parquet de Paris, en co-saisine avec la Section de recherches (S.R.) de Paris.

Un trajet par semaine vers l’Europe de l’est

Les investigations, menées en étroite collaboration avec la principale société victime des vols, permettent aux enquêteurs d’établir que les auteurs agissent de nuit. Ces derniers réalisent des sorties, à Paris et au Havre, au cours desquelles ils dérobent systématiquement plusieurs dizaines de batteries qu’ils arrachent sur des trottinettes ou des vélos électriques. Ils conditionnent ensuite le produit de leurs méfaits, qu’ils stockent dans des camions ou des caches.

Quand une quantité suffisante de batteries est réunie (une centaine a minima), elles sont expédiées en Europe de l’est. Pour ce faire, les individus utilisent des véhicules personnels ou de location, sans précaution particulière, à raison d’environ un voyage tous les dix jours à la cache, et chaque semaine au moins un départ pour l’étranger.

Une fois arrivées à destination, les batteries sont démontées et leurs composants revendus via des sites Internet. Un véritable trafic organisé est mis à jour.

Des interpellations en flagrant délit

Le 14 septembre 2023, six mis en cause sont interpellés en flagrant délit, lors d’une livraison par les voleurs aux commanditaires. Au cours des perquisitions, les enquêteurs saisissent 53 batteries volées et 4 000 euros en numéraire. Au-delà de cette saisie, le préjudice total de ce trafic est estimé à 1 million d’euros.

À l’issue des gardes à vue, les individus sont présentés au parquet de Paris et placés en détention provisoire. Une information judiciaire a été ouverte.

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