Nîmes : démantèlement d’un réseau international de voitures de luxe
- Par Morgane Jardillier
- Publié le 21 janvier 2019
Les gendarmes de la compagnie de Nîmes et l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) ont procédé à une série d’interpellations, lundi 14 janvier, mettant un terme à un vaste trafic de voitures volées.
Ces arrestations sont l’aboutissement d’une enquête menée depuis 2016 par les personnels de la brigade territoriale autonome de Saint-Gilles, relative à un trafic de produits stupéfiants sur la commune. La brigade de recherche (B.R.) de Nîmes ainsi que le groupe d’intervention régional de l’Hérault (GIR34), co-saisies, soupçonnent alors l’existence d’un autre trafic. Les surveillances téléphoniques permettent en effet d’établir que les principaux suspects sont au cœur d’un trafic de véhicule de prestige. La poursuite des investigations, en coopération avec l’OCLDI et Europol, ainsi qu'avec l’appui des Groupes d’observation et de surveillance (GOS) de Montpellier (34) et Metz (57), ont permis de mettre en évidence l'ampleur internationale de ce trafic.
33 véhicules maquillés
Le mode opératoire est rodé. Les individus effectuent régulièrement des voyages en Belgique. Le trajet aller se fait en avion ou en train et le retour au volant de véhicules haut de gamme de différentes marques. Les véhicules sont volés en Allemagne, Belgique ou aux Pays-Bas puis « maquillés » avant d’être revendus en France.
Les surveillances physiques mises en place permettent alors d’identifier 33 véhicules utilisés lors des phases « retour » ainsi que des lieux de stockage.
De nombreux complices gravitent dans l’entourage des principaux protagonistes. Certains ont un rôle actif (immatriculation/vente des véhicules, relais dans les concessions…), d’autres les accompagnent lors des voyages ou servent de prête-noms pour les immatriculations, facilitent les démarches ou l’écoulement de l’argent des ventes, fournissent les lieux de stockage des véhicules, etc.
Dans le cadre de ce dossier, 13 personnes ont ainsi été interpellées le 14 janvier 2019. Une dizaine de véhicules ont également été saisis. L’enquête se poursuit et une trentaine de personnes seront entendues par un juge d’instruction.
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