Affaire Maëlys : l'expertise de la gendarmerie, décisive dans la révélation de la vérité

  • Par la rédaction du site Gendinfo
  • Publié le 15 février 2018
Photo d'illustration
© Major F. Balsamo - Sirpa Gend

Le principal suspect a finalement avoué hier avoir tué « involontairement » Maëlys. Il a également indiqué où il avait dissimulé le corps de l’enfant. Ces aveux décisifs ont été obtenus grâce, notamment, à la découverte par les analystes de l’IRCGN, d’une micro trace de sang dans le coffre du véhicule du suspect. Retour sur une mobilisation d’ampleur.

Le 14 février 2018, alors qu’il comparaît devant les magistrats instructeurs, Nordahl Lelandais avoue avoir tué « involontairement » Maëlys dans la nuit du 26 au 27 août 2017 et avoir dissimulé son corps dans le massif de la Chartreuse.

Ces aveux décisifs, dans ce dossier particulièrement sensible, ont été obtenus grâce, notamment, à la découverte par les analystes de l’IRCGN, d’une micro trace de sang appartenant à Maëlys dans le coffre du véhicule du suspect, après démontage.

Le même jour, tous les enquêteurs de la cellule d’enquête (section de recherches de Grenoble, gendarmes de l'Isère), appuyés par un détachement de l’IRCGN, deux équipes cynophiles, le PGHM du Versoud (38) et la cellule d'investigations criminelles (CIC) de l'Isère, un important dispositif opérationnel comprenant environ 70 gendarmes des groupements de l’Isère et de Savoie et de l’escadron de gendarmerie mobile de Chambéry, sont déployés sur le terrain pour rechercher le corps de Maëlys. Ces recherches permettront de le retrouver dans la soirée.

Dès le début de cette enquête médiatique, la gendarmerie nationale a engagé tous les moyens nécessaires pour parvenir à découvrir toute la vérité sur cette disparition.

Ainsi, dès le 27 août 2017, d’importantes recherches opérationnelles sont menées par les militaires du groupement de l’Isère avec le renfort de plusieurs unités, telles que des escadrons de gendarmerie mobile, la section aérienne de gendarmerie, la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens, les équipes cynophiles, dont celles de Gramat, les brigades fluviales, les PGHM, le SCRC, l’IRCGN, les référents sûretés, les opérateurs SIC et les EDSR.

Les investigations sont confiées à la section de recherches de Grenoble et à la brigade de recherches de La Tour-du-Pin, renforcées par des unités territoriales du groupement de gendarmerie départementale de l'Isère. Toutes les composantes du PJGN (IRCGN, SCRC, DSC, C3N) et l’ensemble des unités d’appui judiciaire (section d'appui judiciaire, BDRIJ, CIC) ont travaillé en lien permanent avec les 12 enquêteurs engagés dans la cellule nationale d’enquête créée par la sous-direction de la police judiciaire.

L’énorme travail de collecte et d’analyse d’informations et les résultats obtenus dans cette enquête exceptionnelle sont ainsi le fruit de l’engagement individuel et collectif de tous les militaires affectés sur les recherches opérationnelles et sur la partie liée aux investigations.

Le général d’armée Richard Lizurey a transmis à l’ensemble des personnels engagés dans le cadre de cette affaire « les plus vives félicitations » du ministre d’État, ministre de l’Intérieur, pour l’élucidation de cette affaire qui permet aux parents de Maëlys de commencer leur travail de deuil.

« Au terme d’une enquête minutieuse et opiniâtre, fondée sur la coordination méthodique de vos services, […] vous êtes parvenus à faire éclater la vérité en confondant l’auteur de ce crime abject et en obtenant ses aveux. La réussite de cette enquête est le résultat d 'une mobilisation, d'une détermination et d'un professionnalisme qui n'ont pas subi la pression médiatique et qui font honneur à la gendarmerie. Je tiens à vous exprimer ma reconnaissance pour votre engagement exemplaire ».

Ce succès démontre, en effet, toute la pertinence d’un travail parfaitement coordonné entre les unités d’investigation, les unités d’appui judiciaire dans leur technicité et toutes les unités territoriales, mobiles ou spécialisées. Cette capacité à travailler ensemble constitue un atout majeur dans la résolution des affaires complexes comme dans la lutte contre la délinquance du quotidien.

Contacter la gendarmerie

Numéros d'urgence

  • Police - Gendarmerie : 17
  • Pompier : 18
  • Service d'Aide Médicale Urgente (SAMU) : 15
  • Sourds et malentendants : www.urgence114.fr ou 114 par SMS
  • Urgence Europe : 112

Sécurité et écoute

  • Enfance en danger : 119
  • Violences conjugales : 39 19
  • Maltraitance personnes âgées ou en situation de handicap : 39 77

Ces contenus peuvent vous intéresser