Tempête Ciaran : les gendarmes fortement engagés aux côtés des différents services de l’État
Avant même que la tempête Ciaran n’atteigne les côtes bretonnes, près de 600 gendarmes ont été déployés sur le terrain, dans la zone de défense ouest, dès le mercredi 1er novembre, afin, dans un premier temps, de conduire une action préventive auprès des habitants. À l’instar des sapeurs-pompiers et des policiers mobilisés, ils ont ainsi surveillé toute la nuit la progression de la tempête et mené des actions de pédagogie et de conseils auprès de la population, comme sur la plage de Pors Carn, à Penmarc’h, où ils ont enjoint de jeunes surfeurs de sortir de l’eau. Ils ont également procédé à l’évacuation préventive d’habitations ou de campings. Face au caractère exceptionnel de la situation, la gendarmerie a fait appel à ses réservistes opérationnels afin de renforcer ses effectifs.
Un lourd bilan matériel
Avec des rafales jusqu’à 210 km/heure à la Pointe du Raz et 140 km/heure dans les terres, les dommages occasionnés par la tempête Ciaran sont considérables dans les départements bretons et en Loire-Atlantique : toitures arrachées, chutes d’arbres sur les axes et sur le réseau électrique, routes submergées… Des coupures d’électricité et des communications ont d’ailleurs été enregistrées dans de nombreuses communes. En Normandie, de nombreux axes de communication ont également été obstrués par des chutes d’arbres et de branches.
Jeudi 2 novembre au matin, le préfet du Finistère, Alain Espinasse, décidait d’interdire toute circulation sur l’ensemble du réseau routier départemental le temps de procéder au déblaiement. Elle a progressivement été rétablie dans la journée sur les axes principaux.
Tout au long de la journée, les gendarmes ont multiplié les interventions et les patrouilles afin de porter secours aux habitants, sécuriser les zones impactées et mettre en place des déviations sur les axes coupés, en s’assurant de l’absence de victimes.
Il s’est également agi de faire respecter l’arrêté préfectoral d’interdiction de circulation, mais aussi les divers arrêtés municipaux interdisant de se promener aux abords du littoral, où les gendarmes ont dû reconduire de nombreux inconscients.
Les unités de gendarmerie des quatre départements bretons ont également subi d’importants dégâts matériels, ainsi que des coupures d’électricité. Les groupements des Côtes-d’Armor et du Morbihan ont été les plus touchés.
Un bilan humain limité
L’action conjointe des services de l’État a permis de limiter le bilan humain, qui, au soir du 2 novembre, s’élevait à deux morts (un chauffeur routier entré en collision avec un arbre tombé sur les voies dans l’Aisne et un septuagénaire tombé de son balcon au Havre, dans la Seine-Maritime) et seize blessés sur l’ensemble du territoire (source du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer).