Les forces aériennes de la gendarmerie nationale qualifient leurs pilotes à l'appontage
Les Forces aériennes de la gendarmerie nationale (FAGN) Sud ont participé à un exercice sur le porte-hélicoptères Mistral de la Marine nationale. Objectif : qualifier les pilotes de la gendarmerie à l’appontage.
Jeudi 14 juin, un EC 135 des Forces aériennes de la gendarmerie nationale (FAGN) Sud décolle de la base aéronavale de Hyères, dans le Var, pour rallier, à près de 40 nautiques, le porte-hélicoptères Mistral de la Marine nationale. À cette distance, nous sommes en haute mer. L'exercice auquel vont participer les pilotes des FAGN Sud, avec l’objectif d’être qualifiés à l’appontage, est très technique, car se poser sur le pont du bâtiment n'a rien d'anodin. Il faut veiller à la parfaite coordination des manœuvres, sous l’œil vigilant du "château", comme on surnomme la tour de contrôle du bâtiment.
En haute mer, la houle, le vent ou la luminosité ont un impact sur les manœuvres d'approche des aéronefs qui appontent. Bien que les pilotes de la gendarmerie possèdent une maîtrise reconnue de leurs appareils, la concentration est maximale à l’intérieur du cockpit, où s’échangent les mots d'un vocabulaire réservé aux initiés, mais que partagent sans difficulté marins du ciel et gendarmes des FAGN : « Autorisé spot 6 pour gendarme… Je viens coiffer… »
Le but de cet exercice est de pouvoir projeter des appareils, à l'instar de ce qui avait été fait lors de la crise sanitaire sur le Dixmud, mais aussi, à leur bord, des personnels spécialisés comme des négociateurs ou des enquêteurs. Le spectre des possibilités est large. Les moyens de l'État étant précieux, ils doivent, dès lors que cela est possible, être interopérables. Pour la gendarmerie, c'est en outre une capacité en plus, pour agir plus loin.
L’exercice terminé, le retour à la base aéronavale de Hyères se déroule dans un ciel qui se zèbre d'éclairs, avec un suivi météo particulier assuré par le navire de la Marine nationale.
Deux semaines de formation
La formation à l’appontage, très encadrée et normée par la Marine, nécessite une formation initiale de deux semaines. Plus de dix séances, réelles ou sur simulateur, permettent ensuite à une petite poignée de pilotes de pratiquer cet exercice si particulier. Les bonnes relations entre les forces et la confiance qu'elles se portent mutuellement, permettent d'envisager, à terme, la poursuite de ce type de qualification avec le prochain H160 des FAGN. Dans ce ballet très orchestré des appontages, la gendarmerie tient une place légitime et reconnue.
Auteur : CNE Eloi Brot - Cabinet communication de la région de gendarmerie PACA.