Ce jeudi 5 octobre 2023, à Satory, le général de division Ghislain Réty, commandant le GIGN, et les militaires de l’unité, ont accueilli plus de 1 500 personnes venues assister aux traditionnelles démonstrations organisées à l’occasion de la Saint-Michel. Les gendarmes du GIGN central, brevetés « para », ont ainsi célébré le patron des parachutistes, en présence notamment du directeur général de la gendarmerie nationale, le général d’armée Christian Rodriguez, de nombreuses autorités civiles et militaires, de leurs partenaires opérationnels, d’anciens membres du Groupe et des familles.

Dans son discours d’ouverture, le commandant du Groupe est revenu sur l’activité opérationnelle intense de l’année écoulée, annonçant plus de 2 600 missions en 2022, soit en moyenne six nouvelles missions par jour, « répondant toutes à des critères élevés de sensibilité, de technicité ou de dangerosité ». Et de souligner une dynamique identique depuis le début de l’année 2023.

Le général Réty n’a d’ailleurs pas manqué de citer les derniers temps forts qui ont marqué l’activité opérationnelle du GIGN sur le territoire français et sur les théâtres d’opérations extérieures. À commencer par la mission au Soudan, en avril 2023, au cours de laquelle les gendarmes du Groupe ont contribué à l’évacuation de l’ambassade et des ressortissants français et étrangers, sous le feu de deux armées : « Un véritable fait d’arme aux côtés de nos camarades des forces spéciales ! » Le commandant du GIGN a également évoqué l’engagement intense de près de deux mois au Niger, jusqu’au rapatriement de l’ambassadeur de France la semaine dernière. Et d’indiquer à cette occasion que le GIGN assure actuellement une présence opérationnelle dans douze pays sensibles.

Une activité par ailleurs fortement marquée par les engagements en outre-mer, notamment avec l’action des sept antennes GIGN qui y sont implantées, soit près de 250 militaires, renforcés au besoin par les forces du GIGN central, comme à Mayotte, lors de l’opération d’ampleur visant à lutter contre l’insécurité sur l’île, ou encore la traque menée en Guyane pendant un mois, avec l’appui du GIH (Groupe Interarmées d'Hélicoptères), ayant conduit à la neutralisation des quatre protagonistes de la bande armée impliquée dans l’homicide du major Arnaud Blanc, de l’AGIGN de Guyane. Le GIGN, ce sont aussi des engagements plus « discrets », parce que moins « visibles », mais qui n’en sont pas moins denses, des capacités d’observation-recherche, sur des opérations judiciaires conduites partout en France et liées principalement à la grande criminalité, souvent internationale (trafic d’armes, de stupéfiants, assassinats, etc.). Sans oublier les missions quasi quotidiennes dans le domaine de l’intervention, avec de très nombreuses interpellations de trafiquants et de criminels en tout genre, un grand nombre d’individus retranchés, d’extorsions de fonds, etc. Le général Réty a par ailleurs rappelé l’engagement du GIGN sur l’ensemble du territoire métropolitain lors des dernières violences urbaines, mais aussi en milieu rural, comme à Sainte-Solines, avant de souligner également la mobilisation actuelle, et ce pendant près de deux mois, des militaires du Groupe dans le cadre de la Coupe du monde rugby, pour assurer la sécurité de la moitié des équipes et en réserve d’intervention sur quatre stades. Et de noter enfin la forte activité du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), liée aux déplacements du président de la République. Une unité mixte, composée de 78 personnels, moitié gendarmes, moitié policiers, qui fête cette année ses 40 ans !

Après les mots, place à l’action, avec des démonstrations dynamiques effectuées par les trois forces opérationnelles du GIGN (intervention, observation-recherche et sécurité-protection), la Division technique (D.T.) et les appuis spécialisés, autour de la maquette grandeur nature d’un avion. Parmi les tableaux proposés, les invités ont pu assister à une reconstitution de la spectaculaire libération des 239 otages du vol Air France 8969, sur l’aéroport de Marseille – Marignane (1994).

L’occasion pour cette unité emblématique de la gendarmerie de mettre en lumière ses capacités et son savoir-faire, ses moyens techniques, ainsi que l’engagement exceptionnel de ses hommes et de ses femmes.