Comme chaque été, le Tour de France fait son grand retour sur les routes. Rediffusé dans 190 pays, l'événement est suivi en direct par des millions de personnes, le classant au troisième rang des événements sportifs les plus suivis au monde, après les Jeux olympiques et la coupe du Monde de football. Mais pour que tout se passe bien, aussi bien pour les coureurs que pour les spectateurs massés tout au long des étapes, un dispositif de sécurité particulièrement important est mis en place chaque année.

Couvrant plus de 90 % de la zone traversée en France, la gendarmerie en est le principal acteur, mobilisant ainsi à cet effet plus de 13 000 militaires. Issus des unités de gendarmerie départementale des lieux traversés par le Tour, ainsi que de trois escadrons de gendarmerie mobile (EGM 35/7 de Revigny-sur-Ornain, 15/9 d’Amiens et 26/7 de Belfort), avec le renfort de plus de 5 000 réservistes et 110 élèves-gendarmes venus des différentes écoles de gendarmerie, notamment Tulle et Montluçon, ils jalonnent et sécurisent les 19 étapes du Tour de France.

La gendarmerie arme également un dispositif itinérant, qui suit le Tour sur toutes les étapes, en zone gendarmerie comme en zone police. Il se compose d’équipes cynophiles spécialisées REXPEMO (Recherche d’EXplosifs sur PErsonne en MOuvement), renforcées par des militaires des pelotons d’intervention de la Garde républicaine, ainsi que d’un EGM (26/7 de Belfort), qui renforce le dispositif de sécurisation sur les arrivées et les départs. Des équipes d’intervention spécialisée, notamment le GIGN, sont également présentes sur toutes les étapes de la Grande Boucle, pour faire face à différents types de menaces.

Mais les grandes stars de cette 110^e édition, ce sont les « anges bleus du Tour », autrement dit les 46 motocyclistes de la Garde républicaine. Cette année, cela fait en effet 70 ans que ces militaires, spécialisés dans l’escorte d’autorités (notamment celle du président de la République), suivent la caravane et les coureurs du Tour pour assurer, en mouvement, leur sécurité. De Bilbao à Paris, s’agissant de l’épreuve masculine, puis de Clermont-Ferrand à Pau, concernant le Tour féminin, ils répondent chaque année présent, participant ainsi à la grande manœuvre gendarmerie. Un dispositif complété par l’énergie, la bonne humeur et l'entrain des douze gendarmes de la caravane de la gendarmerie.