Antiterrorisme : une réponse permanente

  • Par le capitaine Éric Costa
  • Publié le 15 mai 2017
GIGN effectuant un exercice « tuerie de masse » rassemblant plusieurs unités de la gendarmerie au futuroscope de Poitiers.
© SIRPAG - BC F. Garcia

La gendarmerie élabore une doctrine relative à sa réponse opérationnelle en cas de tuerie de masse, adaptée aux besoins d’urgence et d’efficacité.

La gendarmerie, grâce à son maillage territorial et son système pyramidal de l’intervention, est en mesure d’apporter une réponse rapide en cas d'attaque terroriste. Dans un premier temps, les primo-arrivants (échelon local le plus proche), ont pour mission de renseigner et de faire cesser la tuerie de masse.

Si le rapport de force le permet et si la tuerie est toujours en cours, ils doivent tout mettre en œuvre pour tenter de neutraliser l’adversaire. La solide connaissance des actes élémentaires du combattant (se déplacer, se poster et utiliser ses armes) favorise une action efficace et sécurisée de ces primo-arrivants.

Montée en puissance des forces d’intervention

La gendarmerie a repensé l’ossature de sa filière intervention afin de pouvoir engager, en tout point du territoire national et dans un temps réduit, des renforts adaptés. Elle a ainsi créé 150 PSIG Sabre qui viennent s’inscrire dans le dispositif global d'intervention de la gendarmerie nationale.

Les PSIG Sabre, tout en conservant les missions de sécurité publique dévolues aux PSIG, apportent des compétences et des moyens (protection balistique et puissance de feu augmentées) complémentaires dans la manœuvre opérationnelle du commandant des opérations, en ZGN le commandant de groupement.

Dans le haut du spectre, le maillage de l’intervention spécialisée a également été renforcé. Le nombre d’Antennes GIGN (A-GIGN) est en effet passé de trois à six sur le territoire métropolitain, tandis qu'outre-mer, les six groupes de pelotons d’intervention ont été transformés en A-GIGN et qu'une septième antenne a vu le jour à Mayotte.

Pour permettre d’apporter une réponse aussi immédiate que possible, le SNI a également introduit la Procédure d’urgence absolue (PUA) qui suspend la zone de compétence territoriale des forces de sécurité. Cette PUA et la prise en compte de « la guerre du temps » à mener en cas d’attaque terroriste, constituent les points clés du changement de paradigme survenu depuis les attentats de 2015.

Coordination des unités d’intervention spécialisée    

Concernant les forces d’intervention du haut du spectre, le SNI apporte la possibilité d’un concours capacitaire entre les différentes unités de la gendarmerie (GIGN) et de la police (RAID et BRI).

Il définit également les modalités de désignation du Commandant des opérations d’intervention spécialisée (COIS), chef du détachement de l’unité d’intervention engagée, et du coordinateur des opérations d’intervention spécialisée (coordinateur à l’échelon national) qui dépend de la zone de compétence où a lieu l’attaque.

Anticiper en permanence

Cette nouvelle doctrine s’accompagne d’un travail de veille et d’une prospection pour anticiper tout nouveau mode d’action terroriste. Des études sur les risques d’attaque kamikaze, NRBC ou par l’utilisation de drones sont d’ailleurs en cours.

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