Stage de survie en haute montagne
- Par la capitaine Gaëlle Pupin
- Publié le 12 mars 2018

Au coeur de l’hiver, dix pilotes et mécaniciens se sont portés volontaires pour intégrer un stage de survie en haute montagne.Une formation indispensable pour ces personnels amenés à y intervenir régulièrement, dans des conditions météorologiques parfois difficiles et dangereuses.
Haute vallée de la Clarée, 16 h 00. Les pilotes et mécaniciens en stage forment des monticules de neige. Certains en recouvrent leurs sacs, d’autres creusent dans des congères, pendant qu’une équipe forme un abri au pied d’un arbre. À première vue, la scène a de quoi surprendre. « Le but de ce stage est de former les équipages présents à la gestion et à l’organisation de la survie pendant la phase d’attente des secours, explique l’adjudant Olivier Foilleret, formateur au sein du Cnisag et responsable du stage. Il ne s’agit pas d’en faire des professionnels de la montagne, mais de leur faire assimiler quelques techniques de base, dont l’abri à neige fait partie. »
Acquérir des réflexes pour sa survie
« En quelques jours seulement, les stagiaires doivent acquérir certains réflexes pratiques pour faire face aux dangers de la montagne ainsi que la maîtrise des moyens individuels et collectifs en cas d’atterrissage forcé. » À ce titre, ils suivent tout d’abord quelques conférences en salle. Que prévoir en fonds de sac ? Comment préparer sa sortie et progresser en montagne ? Que faire en cas d’avalanche ? Autant de questions abordées par les formateurs du Cnisag que les stagiaires avouent ne pas s’être posées jusqu’alors.
Une mise en conditions grandeur nature
Guides de haute montagne, les instructeurs ont la volonté de faire part de leur expérience. Pour cela, rien de tel qu’une mise en pratique sur le terrain ! Déposés en hélicoptère à plus de 2000 mètres d’altitude, les stagiaires progressent dans la neige par petits groupes. Sur place, les formateurs leur expliquent l’importance du choix du cheminement. Tantôt en raquettes, tantôt sans, les stagiaires découvrent les dangers de la haute montagne. Les ateliers s’enchaînent : techniques pour aborder une zone où vient d’avoir lieu une avalanche, recherches avec un DVA (Détecteur de Victime d’Avalanche), sondage, secourisme en haute montagne, etc. Si certains exercices, comme la construction d’un abri, paraissent ludiques, ils nécessitent néanmoins un réel savoir-faire.
Un partage d’expériences nécessaire
Le stage prend parfois une autre dimension. Il permet en effet de mettre en commun les expériences des équipes de secours et des équipages. « Le choix d’un lieu de pose et de dépose de l’hélicoptère nécessite la prise en compte de plusieurs facteurs. Il est intéressant de confronter les points de vue à ce sujet, souligne l’adjudant Foilleret. De même, l’élaboration d’un brancard de fortune et le transport d’un camarade leur montrent la difficulté de la progression dans de la neige. Un déplacement de 100 mètres en haute montagne pour rejoindre l’hélicoptère n’a rien à voir avec 100 mètres en plaine. »
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