L’appui à la gendarmerie départementale

  • Par la capitaine Marine Rabasté et la lieutenante Floriane Hours
  • Publié le 29 décembre 2021
© GND F. Garcia

Au-delà du maintien et du rétablissement de l’ordre, la gendarmerie mobile, ce sont aussi des centaines de militaires qui appuient au quotidien les unités de la Gendarmerie départementale (G.D.). En unité constituée ou en renforts individuels, au DàRé, en DSI ou dans les postes provisoires, découverte de ces missions au plus proche de la G.D.

Spécialisée dans l’encadrement des manifestations et des rassemblements de grande ampleur ou de forte intensité, la gendarmerie mobile est également fortement engagée dans la lutte contre la délinquance et l’insécurité aux côtés des unités de la gendarmerie départementale. Au cœur des territoires, les gendarmes mobiles contribuent en effet à la sécurité, la salubrité et la tranquillité publiques.

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Les DSI, des détachements en unité constituée

Certains événements ou certaines périodes de l’année sont soumis à une pression touristique plus importante, nécessitant un renfort conséquent de gendarmes mobiles au sein des compagnies de gendarmerie départementale. Il s’agit, par exemple, des Dispositifs estivaux de protection des populations (DEPP) ou des Dispositifs hivernaux de protection des populations (DHPP), déployés chaque année dans certains départements.

Dans ces fameux dispositifs, les renforts de gendarmes mobiles peuvent prendre plusieurs formes, dont la plus courante est le Détachement de surveillance et d’intervention (DSI). Composé de 16 militaires, soit l’effectif d’un peloton, celui-ci est placé sous le commandement du plus haut gradé du détachement, qui en garde la pleine gestion. Son service est néanmoins établi en lien étroit avec le commandement de l’unité de gendarmerie départementale territorialement compétente, afin d’adapter l’action à la situation et aux problématiques de sécurité locales.

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Reprenant les modes d’action d’un Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG), les gendarmes mobiles ont alors principalement pour mission de sécuriser le territoire, de prévenir les éventuels actes de délinquance et d’intervenir si nécessaire. Sur certains secteurs d’affluence saisonnière, l’activité est telle que le besoin de renfort est très important. L’action des G.M. au sein des DSI peut alors être complétée par des réservistes.

Dans les Landes, sixième département le plus touristique de France, ou encore en Charente-Maritime, le groupement a ainsi choisi de créer cette année des DSI mixtes. Alors que pour les DSI armés uniquement de gendarmes mobiles, les missions sont plutôt nocturnes, se rapprochant de celles d’un PSIG, celles réalisées par les patrouilles mixtes des DSI réservistes/G.M. sont plutôt effectuées en journée et concernent essentiellement la surveillance des lieux subissant une forte pression touristique, comme les plages lors de la saison estivale ou les stations de ski en hiver.

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Le DàRé, un appui à domicile

Bien que l’unité soit en déplacement les deux tiers de l’année, une partie de l’escadron reste à la résidence afin d’assurer notamment la sécurité de la caserne, l’entretien du casernement et le soutien administratif et logistique. C’est ce que l’on appelle le Détachement à Résidence, ou DàRé. Mais ces militaires continuent également de réaliser des missions opérationnelles, en effectuant au quotidien des services de prévention de proximité au profit de la gendarmerie départementale, près du lieu d’implantation de l’escadron.

Au même titre que les DSI, les gendarmes mobiles du DàRé participent au service courant de protection de la population : sécurité routière, surveillance des points d’intérêt, contact… Néanmoins, les militaires ne sont pas en détachement permanent et rentrent à la résidence à la fin de chaque service. De même, l’unité renforcée n’est pas systématiquement la même chaque jour et peut varier à chaque service.

 

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En brigade, un détachement individuel

Pour faire face à l’afflux de visiteurs sur les lieux particulièrement fréquentés durant la saison touristique, des postes provisoires sont parfois mis en place pour renforcer les brigades territoriales. Afin de les armer, de nombreux gendarmes mobiles sont détachés en renfort et s’engagent sur les mêmes missions que les gendarmes départementaux. Police de la route, prévention de proximité, prise de plainte, rédaction de procédure ou encore accueil du public, leur service est similaire à celui des gendarmes territoriaux.

Contrairement à leur emploi au sein des DSI, où leur gestion quotidienne dépend toujours de l’escadron auquel ils appartiennent, les gendarmes mobiles détachés au sein des postes provisoires sont pleinement intégrés à l’unité qu’ils renforcent pour toute la durée de leur détachement.

Rodés aux manœuvres d’ordre public et entraînés régulièrement pour faire face aux troubles sur la voie publique, les gendarmes mobiles constituent également un atout pour la gestion d’interventions considérées comme sensibles, comme cela peut être le cas dans les zones d’affluence saisonnière en raison, par exemple, de l’alcoolisation de la population en présence.

À l’inverse, ce type de détachement est également bénéfique pour les gendarmes mobiles souhaitant effectuer un Changement de subdivision d’arme (CSA) et intégrer la gendarmerie départementale. Cela leur permet alors de découvrir pleinement les missions réalisées au sein de cette dernière et de bénéficier d’une première expérience.

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En PGHM, un détachement spécialisé

Dans le cadre du DHPP, des gendarmes mobiles sont également détachés au sein des unités montagne, afin d’appuyer les militaires secouristes face à l’augmentation du nombre d’interventions. Leur présence est importante car elle permet d’assurer la gestion des interventions en période de forte affluence.

Les renforts mobiles assistent alors les secouristes sur les opérations d’ampleur, comme les avalanches ou les recherches de personnes, mais également dans les missions de service courant, comme les relations publiques ou les entraînements. S’ils ne sont pas en première ligne dans les permanences de secours, ils peuvent en revanche intégrer les équipes de seconds à marcher et prennent en charge l’accueil de l’unité. Ils participent également aux entraînements de l’unité.

Une aubaine pour ceux qui souhaitent par la suite intégrer une unité montagne. Grâce à ce détachement, ils côtoient directement le milieu du secours en montagne et peuvent se préparer aux tests dans des conditions optimales, la gendarmerie mobile étant en effet le creuset du recrutement de la spécialité montagne.

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