Une série documentaire dédiée au GIGN diffusée les 5 et 12 avril sur Canal+ Docs

  • Par le commandant Céline Morin
  • Publié le 03 avril 2024
Au premier plan, à gauche, le visage d'un homme du GIGN, cagoulé et casqué, avec un coucher de soleil se reflétant sur la visière. En surimpression, sous la visière, la progression d'une colonne d'assaut composée de cinq militaires. En haut à droite, juste au-dessus du titre de la série "GIGN, unité d'élite", un militaire du GIGN aérocordé depuis un hélicoptère.
© Philippe Bodet

À l’occasion des 50 ans du GIGN, (re)plongez dans l’histoire de l’unité d’élite de la gendarmerie à travers une série documentaire de huit épisodes de 26 minutes, revenant sur huit missions emblématiques du Groupe, mais aussi d’autres moins connues. Ils seront diffusés, pour les quatre premiers, le 5 avril, et pour les suivants, le 12 avril 2024, sur Canal + Docs. Le producteur et réalisateur Philippe Bodet revient sur la genèse de ce projet, qu’il aura fallu un an pour mener à bien.

Cela n’aura échappé à personne, cette année, le GIGN célèbre ses 50 ans d’existence. L’occasion pour le producteur et réalisateur Philippe Bodet de se pencher sur l’histoire de l’unité d’élite de la gendarmerie, en décryptant huit missions, de la prise d’otages de Loyada, en 1976, à la traque des terroristes à Dammartin-en-Goële, en 2015, en passant par l’assaut de Marignane en 1994. Des missions emblématiques et d’autres moins connues du grand public, racontées à travers les témoignages des acteurs de l’époque, qu’ils soient gendarmes, victimes ou encore témoins, à grand renfort d’images d’archives, de reconstitutions 3D et d’évocations (scènes actuelles tournées avec le GIGN, NDLR). Une série qui, tout en gardant une sobriété adaptée, laisse s’exprimer l’émotion des différents témoins et propose ainsi de découvrir le GIGN autrement. Ces huit épisodes, produits par la société Paramonti, seront diffusés en deux temps sur Canal + Docs, les 5 et 12 avril 2024, avant d’être mis à disposition sur la plateforme MyCanal. Rencontre avec le réalisateur.

Comment est né ce projet de série documentaire sur le GIGN ?

J’avais déjà tourné avec les forces armées, notamment avec la gendarmerie, mais jamais avec le GIGN. De cette unité, je connaissais ce qu’en disent les médias et surtout mes amis militaires, qui me parlaient de leurs camarades servant au GIGN. Cela m’a donné envie de m’intéresser au sujet et de faire quelques recherches sur l’unité. Je ne voulais pas forcément faire une immersion en les suivant sur les opérations qu’ils peuvent mener actuellement, je me suis plutôt penché sur leur histoire et j’ai trouvé qu’il pouvait être intéressant de revenir sur les opérations les plus anciennes mais aussi d’autres plus récentes. Avec les 50 ans de l’unité approchant, c’était une bonne entrée en matière et un argument supplémentaire quand j’ai proposé le sujet à Canal +.

La série compte huit épisodes, revenant sur donc huit missions. Comme s’est effectué le choix des opérations parmi la multitude réalisée par le GIGN au cours des 50 dernières années ?

J’avais déjà mes idées. Je me souviens très bien de Marignane. Donc je savais que je voulais cette intervention. Je me souvenais aussi d’autres opérations. Après, j’ai travaillé en lien avec le GIGN. Je suis d’abord passé par la commandante Elinor Boularand, dont j’avais fait la connaissance lorsqu’elle travaillait au SIRPA gendarmerie. Puis j’ai rencontré le général Ghislain Réty et certains membres actuels du GIGN, avec lesquels j’ai commencé à discuter des opérations qu’ils avaient pu mener. Parallèlement, je me suis renseigné au travers de la littérature au sens large du terme. Le choix n’a pas été simple, parce qu’on était sur des épisodes de 26 minutes, même si parfois on a poussé jusqu’à 30. Il fallait donc que je sélectionne des opérations qui puissent entrer dans ce format ; certaines se sont donc exclues au regard de ce critère, mais aussi d’un manque d’images ou d’une trop grande complexité, comme l’opération conduite en 1992 à la prison de Moulins Yzeure après une mutinerie. Celle-ci était compliquée à traiter, d’abord parce qu’il n’y avait pas d’archives médiatiques ou gendarmerie, mais aussi parce que l’action se déroulant en prison, beaucoup d’éléments ne pouvaient pas être montrés, rendant la reconstitution en images 3D difficile. En outre, il y avait 120 ou 130 mutins de mémoire, donc là encore compliqué à modéliser. Au final, le choix s’est fait de fil en aiguille, au fil des discussions avec différents patrons du GIGN et des membres actuels et anciens de l’unité.

Quelles ont été les opérations finalement retenues ?

Ce ne sont pas forcément les opérations les plus emblématiques. J’avais aussi à cœur d’aborder des interventions quasiment inconnues du grand public, comme le go fast de Millau, ou la mort de Jean-Luc Prianon, le premier décès en opération d’un gendarme du GIGN. Même si ça avait été traité dans la presse de l’époque, ce ne sont pas des opérations dont les gens se souviennent. Nous avons donc retenu Loyada, en 76, le détournement de la caravelle d’Orly en 77, l’interpellation de Philippe Bidart, l’un des leaders de l’organisation séparatiste basque Iparretarrak, en 88. Nous avons bien sûr Marignane en 94, dont ce sera les trente ans en décembre prochain. Puis en 97, la mort de Jean-Louis Prianon, lors d’une intervention sur un forcené à Valaurie, dans la Drôme ; l’opération Air 34, qui traite d’un go fast par hélicoptère, en 2008 ; puis 2011, le go fast du pont de Millau, dont on voit les images dans le générique et, enfin, 2015, Dammartin-en-Goële. Nous avons essayé de balayer une grande partie de l’histoire de l’unité.

Image d'animation 3D d'un tireur du GIGN vu de face, lunette du fusil en premier plan.

Image d'animation 3D, extraite du documentaire, d'un tireur d'élite du GIGN.

© Philippe Bodet

Au-delà de la mission, chaque épisode met également en lumière une thématique spécifique…

En effet. Il était difficile de nous fixer l’objectif de parler de toutes les forces, au regard de cette contrainte de mise en images et de temps. Certaines opérations, comme Ouvéa, ne pouvaient pas entrer dans un format de 26 minutes. En revanche, chaque fois, nous avons cherché à mettre l’accent sur une spécificité, qu’elle soit technique ou tactique, mais nous avons aussi essayé d’apporter d’autres éléments permettant de comprendre qui sont les gendarmes du GIGN, notamment à travers les notions d’éthique morale, de sens de l’engagement. L’épisode relatif à l’interpellation de Bidart met par exemple en exergue la patience, la technicité de la filature…
Le dernier épisode, sur Dammartin-en-Goële, aborde, lui, le risque terroriste. Nous avons aussi un épisode axé autour de la force observation recherche, qui nous a vraiment plongés dans une enquête qui a duré six mois. Pour nous, c’était exceptionnel, parce que nous avons pu bénéficier de leurs images de filature, et on voit qu’ils s’approchent très très près.
La série permet aussi de voir, en filigrane, en images, l’évolution des matériels, des technicités et des modes opératoires de l’unité. Entre Loyada, où les gendarmes n’ont ni casque, ni gilet pare-balles, et Dammartin, on voit vraiment la transformation. Dans l’épisode de la caravelle, en 1977, à Orly, relatant une prise d’otages dans un avion par un dénommé Jacques Robert, le GIGN s’était fait mettre à disposition un appareil similaire à proximité, où ils se sont entraînés avant de donner l’assaut. Quelque part, cela annonce l’assaut de Marignane, dont une image vient d’ailleurs clore l’épisode. Ce qu’ils ont fait en 1994, c’est le fruit d’une somme d’expériences. C’est ce qui fait qu’à chaque fois ils arrivent à aller toujours plus loin, à se perfectionner et à trouver d’autres applications, d’autres méthodes par rapport à ce qui a été vécu auparavant par le groupe. Il y a une transmission très importante au sein de l’unité, comme dans toutes les unités d’élite je pense, et une connaissance fine des opérations passées, y compris par les plus jeunes. C’est aussi pour ça, je pense, qu’ils voient souvent les anciens.

Une fois ces opérations sélectionnées, comment avez-vous travaillé ?

Il me faut d’abord préciser que je suis producteur exécutif de la série et réalisateur, mais je n’ai réalisé que deux épisodes, celui de Loyada et celui d’Orly. J’ai confié les autres à des camarades réalisateurs. Le projet nous a pris un an de travail, tout seul, cela aurait été beaucoup plus long. Mais tous les épisodes sont construits selon le même principe. Nous avons travaillé de la même manière, avec un important travail de recherche en amont.
Pour les épisodes les plus anciens, j’ai trouvé des archives à l’ECPAD, au fort d’Ivry, notamment les images utilisées dans l’épisode de Loyada, mais aussi chez Getty, et d’autres fonds d’archives de ce type. Nous sommes aussi allés consulter d’anciens journaux. Et puis le GIGN nous a ouvert ses placards, notamment sur les anciennes opérations. Nous avons pu consulter les rapports, bien évidemment pas tout, mais ce qui nous permettait de raconter au mieux ces opérations.
C’est sur la base de ces retours d’expérience que nous avons pu, comme pour Loyada, suivre le timing exact des faits.
Nous avons parallèlement recherché des témoins, non-gendarmes et gendarmes, y compris en dehors du GIGN, comme dans les sections de recherches ayant fait appel au GIGN dans le cadre de leurs enquêtes. Il nous paraissait en effet important, comme ça l’est pour le GIGN, de montrer la cohésion des différentes unités existant au sein de la gendarmerie, et de montrer que le GIGN ne travaille pas de manière isolée.
Pour certains témoins, comme Josiane, c’était la première fois qu’ils se confiaient devant une caméra. Pour avoir traité de nombreux sujets autour du traumatisme, je savais qu’il fallait un travail préparatoire en amont. Avec Josiane, par exemple, ça a été plus facile parce qu’elle vit à Paris. On s’est vus deux ou trois fois avant le tournage dans un café, pour discuter, de tout et de rien d’ailleurs, pour faire connaissance, savoir qui elle était et inversement, et surtout qu’elle puisse me poser toutes les questions qu’elle avait à me poser. Quand ce n’était pas possible de se voir, on se parlait par téléphone, on échangeait assez longuement. J’avais aussi assisté à l’inauguration de l’allée des enfants de Loyada, non loin de Balard, juste pour les rencontrer, me présenter…
On pourrait peut-être nous reprocher de ne pas avoir de politiques, mais notre choix, déjà au regard du format, était d’apporter le point de vue du GIGN sur ses missions.

Avez-vous rencontré des difficultés dans la réalisation de ce documentaire ?

En télévision, ce n’est jamais un long fleuve tranquille. C’est toujours compliqué. Déjà, nous avons une obligation de mettre en images, ce n’est pas toujours le plus facile, et c’est pour ça que certaines opérations ont dû être écartées. Ce qui est aussi compliqué parfois, c’est qu’avec le temps, les souvenirs, la perception de l’intervention peuvent s’échapper, s’altérer, se déformer. C’est aussi pour ça qu’on mêle ces interviews, pour essayer de retranscrire les faits le plus fidèlement possible. Je pense que notre travail de préparation leur a permis de se replonger dans leurs souvenirs, mais peut-être aussi de s’appeler pour en parler, les confronter.
Sinon pas de difficulté particulière. Il fallait juste avoir le temps d’aller au bout de nos recherches…

Chaque épisode est donc conçu sur le même principe, mêlant témoignages, images d’archives, reconstitutions 3D, mais aussi des images actuelles tournées avec le GIGN…

Ces images actuelles, ce sont ce que nous appelons des évocations, que nous avons effectivement tournées avec le GIGN, comme pour Marignane. Lors de la Saint-Michel, en 2023, il y a eu la reconstitution de cet assaut. C’était tout frais dans leur tête et nous en avons profité pour filmer cette reconstitution quelques jours plus tard. Nous avons aussi des évocations dont le but est d’expliquer, de décrypter certaines notions, comme le tir simultané dans l’épisode sur Loyada. Pour cela, on avait besoin de l’image et je ne voulais pas uniquement mettre de la 3D, d’autant plus que c’est une technique qui se perpétue. Plus les épisodes sont récents, plus on arrive à faire de l’évocation. Dans les plus anciens, c’est plus difficile et on a davantage recours à la 3D. Par exemple, on a essayé de recréer au mieux le fusil utilisé en 1976, le fameux FRF1, en le remodélisant. Pour le décor de Loyada, nous sommes partis de photos d’époque, mais pour l’autocar, je voulais des images à la fois de l’intérieur et de l’extérieur. J’ai donc cherché et trouvé un autocar S45, qui était en service dans les armées à l’époque, à Provins, chez un autocariste collectionneur. Il avait un S45 blanc que l’on a numérisé pour le passer en vert. Mais les vues d’intérieur que l’on voit dans le film sont celles que l’on a filmées à Provins. Il y a donc l’utilisation de la 3D et des outils de la 3D à partir d’images réelles qui nous ont permis d’intégrer tout ça dans le décor pour récréer l’environnement. Les visages sont plus compliqués à modéliser, mais nous avons essayé d’être le plus fidèles possible. Le rendu est assez bluffant.

Image d'animation 3D de quatre tireurs d'élite du GIGN vus de profil, en enfilade. Ils sont allongés sur le sable, en position de tir.

Image d'animation 3D extraite de l'épisode relatif à la prise d'otages de Loyada en 1976.

© Philippe Bodet

Les différents témoignages apportent par ailleurs un côté très humain à cette série documentaire, tout en conservant une sobriété…

C’était important pour moi. Je ne voulais pas simplement faire un décryptage tactique et technique des interventions du GIGN. Ce qui m’intéresse, c’est ce que j’appelle faire parler les âmes. C’est-à-dire comprendre le sens de l’engagement du gendarme, dans le sens le plus large du terme : l’engagement contractuel, l’engagement moral, éthique, mais aussi l’abnégation. C’est aussi ce que je recherche quand je travaille avec les autres armées. Vous pointez la sobriété. Et c’est vrai, j’essaie en effet de trouver un juste équilibre. L’échec pour moi serait de tomber dans du « pathos ». Il y a de l’émotion, et elle est nécessaire. Après la diffusion d’un de mes documentaires, qui s’appelait « le soldat et la mort », je me rappelle de camarades journalistes qui m’avaient dit : « je ne pensais pas que les militaires pouvaient avoir des états d’âme ». Eh bien si ! Ces hommes s’engagent pour mener des missions souvent difficiles, qui les atteignent, parfois dans leur chair mais aussi psychologiquement, moralement. Et ce que je veux aussi montrer, c’est cette humanité, ces états d’âme, cette émotion qui affleure. Montrer finalement que ce sont des gens comme tout le monde.
Les gendarmes qui témoignent dans l’épisode de Loyada ont aujourd’hui près de 80 ans, mais il y a toujours cette émotion qui rejaillit. J’en ai discuté avec Christian Prouteau après la projection et lui-même n’avait jamais entendu Pierre ou François, les deux gendarmes du groupe, parler de leur ressenti. Il était surpris de leur émotion. À l’époque, ils ont sûrement parlé de la tactique, de l’opération en elle-même, mais pas du reste… Peut-être aussi parce que c’était une autre époque, et qu’on gardait tout ça pour soi.
Je l’ai personnellement vécu avec mon père et mon grand-père, qui étaient militaires et qui ont combattu. Ils n’en parlaient jamais. C’est sûrement d’ailleurs un peu pour ça que plus tard, alors qu’ils avaient disparu, je me suis intéressé à ce sujet, pour essayer de comprendre ce qu’ils avaient vécu, comprendre ce fameux sens de l’engagement. Ils n’en parlaient pas, ne se mettaient jamais en avant.
Il y a une vraie émotion dans tous ces témoignages, ceux des victimes, des témoins, comme ceux des gendarmes. On ne triche pas. Je voulais vraiment la montrer, mais sans l’exacerber, et donc trouver un juste équilibre dans la réalisation. Et je trouve ça rassurant quelque part de pouvoir faire ce qu’ils font en restant profondément humain. Ce n’est pas parce qu’ils ont pour certains cinq, dix ou quinze ans de GIGN derrière eux qu’ils agissent par automatisme. Il y a certes les automatismes techniques, tactiques, mais dans la tête, il y a toujours de l’émotion et de la sensibilité.

Le fait de réaliser cette série documentaire, de côtoyer le GIGN et ses membres, vous a-t-il amené à porter un regard différent sur l’unité ?

Quand on ne les connaît pas et qu’on les voit, ces hommes en noir dissimulés derrière leur cagoule, on a envie de percer le mystère, de savoir qui ils sont. Les gens qui ne connaissent pas ce milieu s’attendent à voir des « Robocop » peut-être, alors que c’est tout l'inverse. Lorsqu’ils n’ont pas leur uniforme, ce sont des gens comme nous, certes avec un entraînement poussé à l’extrême, mais pas tous spécialement balèzes ; ils ont de l’humour, une famille…
Ce que je trouve le plus noble chez eux, c’est que leur objectif premier lors de leurs interventions, c’est de ne jamais faire usage de l’arme, peu importe qui est en face. Prouteau le dit lui-même, ce ne sont pas des justiciers. Une opération est réussie si on n’a pas tiré. C’est vraiment leur éthique et je trouve que ça mérite vraiment le respect. Dans les épisodes projetés lors de l’avant-première, ceux de Loyada et de Marignane, ils n’avaient pas le choix. Mais il y a des épisodes, comme celui de Valaurie, qui aborde le premier mort du GIGN en 1997, où l’on voit vraiment cette éthique, cette maîtrise. Jean-Louis Prianon vient d’être touché par balle alors que les militaires pénétraient chez un forcené retranché, mais ses camarades vont interpeller l’auteur des tirs sans céder au sentiment de vengeance, en le maîtrisant sans faire usage de leur arme, et ça, c’est assez impressionnant.
Et puis ce sont des rencontres avec de sacrés bonshommes, à la fois étonnants et attachants. De vraies figures, avec une histoire, une personnalité. Je garderai un excellent souvenir de cette immersion au sein du GIGN.

Vous travaillez déjà sur un nouveau projet ?

J’ai en effet commencé à travailler sur une série sur la Légion étrangère, qui est une troupe que je retrouve très régulièrement. Le dernier documentaire que j’ai réalisé sur ce sujet, avec Sylvain Tesson, « Voyage chez les hommes sans nom », était une immersion un peu différente de celles que l’on voit habituellement, c'était un documentaire plutôt littéraire. La démarche est la même que pour le GIGN. J’emmagasine de l’info, je recherche des témoins, des anciens légionnaires, ce qui s’avère plus compliqué que pour la gendarmerie, car beaucoup regagnent leur pays d’origine quand ils quittent la Légion. Alors que pour la gendarmerie, et particulièrement pour le GIGN, c’est différent. Satory reste leur point d’ancrage. À chaque fois que j’y suis allé, il y avait des anciens. Le lien est fort et ce n’est pas étonnant. On ne peut pas quitter une institution comme celle-ci sans en garder quelque chose. Je pense qu’on est GIGN à vie. Il faut dire que ce qu’ils vivent est tellement fort, tellement puissant. Pour arriver à faire ce qu’ils font au quotidien, il faut une forte cohésion, car chacun confie sa vie à son camarade. C’est commun au monde militaire, mais vraiment exacerbé au sein des forces spéciales et des unités d’élite.

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