Un fonds de dotation pour le rayonnement de la Garde républicaine

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 06 juillet 2023
A gauche la présentation du Fonds de dotation pour la Garde républicaine avec de haut en bas : le logo, le drapeau français, une accroche "Devenez mécène du Fonds de dotation pour la garde républicaine" et une photo de cavaliers de la Garde. A droite : Ingrid Wallaert Kemoun, réserviste citoyenne et vice-présidente du Fonds de dotation pour la Garde républicaine.

Rencontre avec Ingrid Wallaert Kemoun, réserviste citoyenne et vice-présidente du Fonds de dotation pour la Garde républicaine (FDGR), lancé en 2020 pour préserver le patrimoine de la Garde, soutenir son rayonnement, et développer le lien Armée-Nation, en particulier auprès des jeunes.

Lancé en mars 2020, après deux ans de travaux préparatoires, le Fonds de dotation pour la Garde républicaine (FDGR) est le premier fonds créé pour accompagner un service de l’État. Il constitue un exemple concret de l’apport des réservistes citoyens à la gendarmerie nationale.

À l’initiative de ce projet, vice-présidente du fonds, Ingrid Wallaert Kemoun fait partie de ces réservistes. Entrepreneuse, elle a développé une activité de conseil pour accompagner les entreprises dans la réflexion stratégique et la mise en œuvre de leurs actions de solidarité. « On ne parlait pas encore de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), mais d’entreprise citoyenne », précise-t-elle.

En 2014-2015, elle est auditrice de la 67e session annuelle de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). « J’y ai beaucoup appris, et j’ai voulu trouver un moyen de redonner ce que j’avais reçu ». Elle se rend donc à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), afin de rencontrer les généraux Jean-Valéry Lettermann et Christophe Marietti, et leur exprimer son intention de mettre ses compétences en termes de communication et de mécénat au profit de la gendarmerie. Ils l’orientent vers le général Damien Striebig, alors à la tête de la Garde républicaine, qui lui confie le dossier de mécénat pour la rénovation des écuries. « Je découvre alors vraiment la Garde, ses différentes unités, l’étendue de ses missions, explique-t-elle. Je comprends à quel point elle rayonne au-delà de ses missions de sécurité et d’honneur protocolaire. Je propose de créer une structure permettant d’avoir une démarche plus prospective de mécénat, un véhicule destiné à financer des actions d’intérêt général, afin de mieux les démultiplier. Le général Striebig m’a dit : "banco !" »

Faire avancer concrètement des projets qui restaient dans les cartons

Créé en 2008 par la Loi de modernisation de l’économie (LME), le fonds de dotation est la forme juridique idéale, offrant une grande liberté dans la rédaction des statuts. En avril 2018, les travaux préparatoires commencent, avec une équipe de trois réservistes citoyens de la Garde composée d’Ingrid Wallaert Kemoun, Wilfried Meynet, avocat spécialiste du droit des fondations, pour le volet juridique, et Bernard Limal, ancien haut fonctionnaire de Bercy, pour les questions de finances publiques. Ces travaux serviront de base juridique pour la création d’un autre fonds de dotation, en mars 2022, celui pour le musée de la gendarmerie nationale. « Ce projet a été porté par les réservistes citoyens de la Garde républicaine, souligne Ingrid Wallaert Kemoun. Nous sommes neuf membres élus au Conseil d’administration, plus deux membres de droit : le directeur général de la gendarmerie nationale et le général commandant la Garde républicaine. À la suite du général de corps d’armée (2S) Jean-Robert Rebmeister, qui en a été le premier président, le général de corps d’armée (2S) Eric-Pierre Molowa assure la présidence du fonds depuis mars 2023. »

Le Fonds de dotation pour la Garde républicaine a pour rôle de créer du lien avec les entreprises ou les particuliers souhaitant apporter leur soutien aux actions de la Garde. Indépendamment de toute action, c’est aussi une structure capable de recevoir des dons. « Le FDGR s’engage sur trois axes, précise sa vice-présidente : le rayonnement de la Garde républicaine, en France et à l’étranger, avec la mise en valeur de ses savoir-faire équestres et musicaux ; le renforcement du lien Armée-Nation, en particulier auprès des jeunes ; la préservation du patrimoine architectural et immatériel lié à son histoire et à ses traditions. Dès le lancement du fonds, nous avons rencontré les différents régiments pour connaître leurs besoins, et faire avancer concrètement des projets qui restaient dans les cartons, faute de financement. »

Parmi les projets déjà réalisés grâce au FDGR et au soutien de mécènes, citons l'exposition photos retraçant les 20 ans de la caserne de Rose, à Dugny, le déplacement du Carrousel des lances de la garde républicaine au Royal Windsor Horse Show, ou encore, prochainement, la restauration du cheval d’Auzoux, créé en 1845, plus ancien modèle de cheval anatomique connu, qui servait pour les cours d’hippologie jusqu’en 2016. Il trouvera une place de choix dans la salle des traditions. « Et la Garde républicaine a encore beaucoup de projets en tête, certains à long terme, d’autres à plus court terme », ajoute Ingrid Wallaert Kemoun. La Garde sait qu’elle peut compter pour cela sur ses réservistes citoyens.

 

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