Le Groupe des divisions d’entraînement, pépinière des aviateurs de la Grande Guerre, mis à l’honneur
- Par le capitaine Éric Costa
- Publié le 17 décembre 2019
Le 9 décembre dernier, lors de l'inauguration de la Grande Galerie du musée de l'Air et de l'Espace du Bourget, l'adjudant-chef Vincent Bartier a remis à Florence Parly, ministre des Armées, son ouvrage traitant du Groupe des divisions d’entraînement, unité de formation des pilotes de chasse français durant la Première Guerre mondiale.
Après plusieurs années de travaux de rénovation, la Grande Galerie du musée de l'Air et de l'Espace du Bourget a été inaugurée, le 9 décembre, par Florence Parly, ministre des Armées.
À cette occasion, Pierre-Michel Candau, ancien commandant de bord d’Air France et réserviste citoyen de la gendarmerie nationale, a organisé une rencontre entre la ministre et l’adjudant-chef Vincent Bartier, affecté à la brigade territoriale autonome de Nanteuil-le-Haudouin (60), afin que ce dernier, passionné par l’aéronautique militaire, lui présente et lui dédicace l’ouvrage qu’il a consacré à l’histoire du Groupe des divisions d’entraînement (GDE).
Deux années de recherches auprès des archives nationales, du service historique de la Défense et des archives départementales de l'Oise, ainsi que de nombreuses rencontres avec des descendants d'aviateurs ont été nécessaires à l'adjudant-chef Bartier pour exhumer un pan complètement oublié de l'histoire de l'aviation française.
Centre de formation d’élite
Actif durant toute la Première Guerre mondiale, le GDE était une unité de l’aéronautique française qui formait les pilotes de chasse pour voler sur les différents types d’aéronefs envoyés sur le front, mais également à d’autres spécialités techniques, à l’instar de la photographie aérienne, essentielle pour le renseignement tactique.
Une constante extension
À sa création, le GDE formait environ 250 stagiaires par mois. Deux ans plus tard, plus de 1 700 pilotes fréquentaient mensuellement cette structure équipée de plus de 600 avions. Ainsi, au bout de trois années d’existence, le GDE a vu passer plus de 20 000 hommes.
La hausse constante du nombre de stagiaires a obligé les autorités militaires à augmenter la capacité d’accueil du Groupe. Initialement installé au Bourget, il a donc progressivement déménagé vers le Valois, entre décembre 1915 et février 1916.
Le terrain du Plessis-Belleville (60) étant trop petit, l’extension s’est ensuite faite sur des communes de l’Oise, plus ou moins proches : Raray, Sacy-le-Grand, Verrines, Thiers-sur-Thève et Pierrefonds. En 1918, sous la menace allemande, le GDE s’est replié vers Chartres (28) puis, finalement, sur Marigny-le-Châtel (10).
Un devoir de mémoire
Cette « aventure » des débuts de l'aviation de guerre française n'a guère laissé de trace dans les mémoires. Seul un monument érigé dans le cimetière d'Ermenonville (60) évoque les aviateurs et leur sacrifice, sans préciser toutefois les raisons de leur passage sur ces terres.
Trois ou quatre générations auront été nécessaires pour redonner vie à la mémoire du GDE et le faire connaître de ceux qui vivent aujourd'hui dans les communes l’ayant accueilli.
L'adjudant-chef Vincent Bartier contribue à cette lourde tâche, notamment au travers de sa publication, qui sera prochainement disponible dans la boutique du musée de l'Air et de l'Espace du Bourget. Vous pouvez également le commander via le site de l’@erobibliothèque.
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