Le colonel boucle son enquête

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 21 mai 2022

Après une longue carrière en gendarmerie, achevée au grade de colonel, Bernard Rommens s’est lancé dans l’écriture, sous la pression de ses petits-enfants. Son premier roman s’intitule L’assassin à la lucarne, et le suivant est déjà en cours de rédaction.

Les lecteurs qui connaissent l’auteur trouvent décidément qu’il existe de fortes ressemblances entre lui et le directeur d’enquête de L’assassin à la lucarne, l’adjudant Jacky Debray, de la brigade d’Aire-sur-la-Lys, dans les Hauts-de-France. « Cela me fait plutôt plaisir, avoue Bernard Rommens, qui ne renie pas son héros. Il y a forcément un peu de ma personnalité dans celle de Debray. » Dans le roman, le gendarme Debray affronte un assassin particulièrement retors, qui tue ses victimes à distance.

Une enquête solide et ultra-réaliste

Bernard Rommens aime évoquer son parcours en gendarmerie, cette vie en bleu qu’il a choisie à la place de celle, différente, qu’on lui destinait. « Je viens d’une époque à laquelle l’instituteur choisissait ceux qui allaient au collège et ceux qui passaient un CAP. Bien que bon élève, j’ai fait partie de la seconde catégorie et je me suis retrouvé à travailler très jeune, comme monteur en charpentes métalliques, un métier qui ne me plaisait pas du tout ! »

Le jeune homme rêve plutôt d’être gendarme, comme son grand-père. Après son service militaire, il entre à l’école de Fontainebleau et en sort bien classé, affecté dans une première brigade en périphérie d’Amiens, puis dans une autre où, adjoint au commandant, il se voit confier le suivi des affaires judiciaires.

Plus tard, devenu officier, il commande un peloton de gendarmerie mobile à Calais, puis la compagnie d’Hazebrouck, à la frontière avec la Belgique, suivie par celle d’Arras, avant de devenir chef de bureau des Ressources Humaines à la Région de gendarmerie de Bourgogne. « Un poste passionnant et un rôle très important, où on touche à l’humain », dit-il. Il retrouve ensuite la « mobile », comme commandant de groupement à Saint-Quentin, où il remplit notamment une mission de cinq mois au Kosovo. Une carrière riche, qu’il termine comme commandant du Groupement de gendarmerie départementale de l’Aisne, avec le grade de colonel.

Ce parcours, avec notamment cette grande expérience du terrain et de l’enquête judiciaire, on le retrouve au fil des pages de L’assassin à la lucarne, son premier roman, une enquête solide et ultra-réaliste. « Je suis un grand lecteur, environ 70 livres par an, avec des goûts très éclectiques. Mais dans les polars, j’étais souvent agacé par les personnages de policiers qui boivent comme des trous, ou de gendarmes pas très malins. J’avais vraiment envie de mettre la gendarmerie en valeur, ce qu’elle sait faire, ce qu’elle est capable de faire, dans un contexte qui soit le plus proche possible de la réalité. Et sans exagérer, car ce n’est pas la peine. » De fait, si le roman est bien une pure fiction, il a aussi valeur de document sur le travail d’un officier de police judiciaire, de l’autopsie à la perquisition, en passant par les rapports avec le procureur.

« Dis papi, c’est quoi ça ? »

Bernard a eu très tôt envie d’écrire, « mais il me manquait du temps, notamment pour faire des recherches ». Arrivé à la retraite, et bien que toujours pris par ses activités associatives ou au sein du conseil municipal ou communautaire, il commence à jeter quelques idées sur un carnet. « Mes petits-enfants sont tombés dessus en jouant dans le bureau. Ils m’ont interrogé : “Dis papi, c’est quoi ça ?” Ma fille et mon fils, garde républicain à l’Hôtel Matignon, ont ensuite pris le relais : “C’est vraiment pas mal ! Tu devrais en faire un roman.” Alors je leur ai promis d’écrire un roman… »

Ce premier ouvrage à peine publié, Bernard est déjà reparti dans d’autres aventures, puisqu’il s’est lancé dans l’écriture d’un second livre, qui se passera cette fois pendant l’occupation, une période que l’auteur, né en 1949, maîtrise forcément moins ! « Il y a un important travail de recherche à faire », reconnaît-il. Il pourra compter pour cela sur le concours de son épouse, grande lectrice elle aussi, et passionnée d’histoire. Si l’époque et les personnages changent, bien qu’il existera quelques fils généalogiques entre certains protagonistes des deux romans, il sera toujours question de gendarmerie. « Je reste fidèle ! », clame le désormais écrivain.

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