Après ses classes, effectuées à Saint-Astier, Sébastien Vidal est affecté en brigade territoriale à Cahors, dans le Lot. Sa détermination le conduit à passer le concours de gendarmerie, intégrant ainsi l'école de Châtellerault en 1993. Par la suite, il sert pendant sept ans en gendarmerie mobile, à Bron, puis six ans au Peloton de surveillance et d’intervention de Gendarmerie (PSIG) de Nantua, dans l'Ain. Sa carrière le mène également au PSIG de Besse-et-Saint-Anastaise, dans le Puy-de-Dôme, où il passera quatre ans. Ces années au service de la loi lui permettent d’acquérir des compétences variées, notamment en intervention et en secourisme. Il participe ensuite, en 2010, à la création du PSPG (Peloton Spécialisé de Protection de la Gendarmerie) de Civaux, dans la Vienne, où il reste trois ans, avant de répondre à un appel à volontaires pour être formateur à l'école gendarmerie de Tulle.

La transition vers l'écriture

« J’ai toujours aimé écrire, mais je n’avais pas envisagé être publié. C’est lorsqu’un ami a lu mon premier roman et m'a dit, “tu devrais le proposer à un éditeur”, que j’ai commencé à y réfléchir. C’est un peu l’histoire classique : quelqu’un lit ton livre, l’aime, et te dit de le publier, puis tout commence. »

L’intérêt de Sébastien Vidal pour l’écriture remonte à ses années de collège, et plus particulièrement à ses cours de rédaction en français. Dès 2008, il commence à écrire. En 2011, il est publié pour la première fois. Mais c’est à compter de 2014, après avoir pris sa retraite et quitté la gendarmerie qu'il peut se dévouer pleinement à sa passion.

L'inspiration et le genre noir

L'inspiration pour ses romans trouve souvent sa source dans des images évocatrices : «Une scène initiale me vient en tête un peu comme une vision, quelque chose de très cinématographique, qui dure quelques secondes. Et c'est à partir de cette scène que je laisse grossir, qu’au fil des mois des personnages émergent, des lieux, jusqu’à donner naissance à une véritable histoire », confie-t-il, ajoutant que son parcours en gendarmerie l’inspire beaucoup pour ses personnages.

C’est d’ailleurs grâce à une de ces visions qu’est né "De neige et de Vent", son troisième roman, publié chez la maison d’édition Le mot et le reste. « En 2020, j'ai eu cette scène initiale où je voyais un homme avec un sac à dos qui marchait sur une route de montagne, dans une tempête de neige, accompagné de son chien. Ça a été la scène fondatrice. »

L’histoire se déroule dans le village isolé de Tordinona, près de la frontière italienne. Une tempête approche, laissant le village coupé du monde. Lorsque la fille du maire est retrouvée morte, les tensions montent. Le seul pont menant au village est détruit, exacerbant la paranoïa. Le maire et certains habitants accusent un étranger de l'assassinat et cherchent à se faire justice eux-mêmes. Marcus et Nadia, deux gendarmes, s'efforcent de maintenir l'ordre. Dans un décor montagnard oppressant, un dilemme se pose : que devient la société quand la loi et la protection des plus faibles ne sont plus assurées ?

Récompenses et reconnaissance

Le couronnement de la carrière d'écrivain de Sébastien Vidal est survenu avec sa nomination au Prix Landerneau pour "De neige et de Vent". Cette reconnaissance prestigieuse souligne non seulement son talent narratif, mais aussi sa capacité à captiver les lecteurs avec des histoires sombres et intrigantes, ancrées dans une réalité saisissante.

Passions et engagements

En dehors de l'écriture, Sébastien Vidal cultive d'autres passions, notamment le sport, la marche, le cinéma et la permaculture. Pour lui, être en contact avec la société est essentiel pour nourrir son inspiration et ses idées.

En constante réflexion pour son prochain livre, l’auteur envisage déjà les contours de son récit à venir. Avec une scène initiale déjà en tête, il compte se plonger dans l'écriture cet été, promettant ainsi à ses lecteurs de nouvelles aventures captivantes.