Trouville-sur-Mer, J+6 après le crash d’un mirage. Le capitaine Reissibger reçoit un appel d’un ancien coéquipier. 11 ans après sa disparition, le Loup de Nancy refait surface avec le meurtre d’une jeune femme blonde… Tel est le début du premier tome de la série Section de recherches, une bande dessinée qui a vu le jour grâce au général de division (2S) Philippe Guichard.

Mon général, pouvez-vous nous rappeler les grandes lignes de votre parcours au sein de la gendarmerie ?

J’ai un parcours classique d’officier de gendarmerie, alternant postes de commandement et à responsabilités en état-major. C’est ainsi que j’ai notamment commandé le Groupement de gendarmerie départementale (GGD) des Pyrénées-Orientales, à Perpignan. J’ai également été commandant en second du Service d'information et de relations publiques des armées - Gendarmerie (SIRPA-G) et le premier porte-parole de la gendarmerie nationale. Puis, j’ai commandé la gendarmerie de l’Air, de 2016 à 2020, et j’ai terminé ma carrière à l’Inspection générale de la gendarmerie, à Malakoff. Depuis décembre 2022, je dirige le cycle de formation du Cours Supérieur d’Enseignement Militaire Gendarmerie.

Qu’est-ce qui vous a poussé à monter ce projet de bande dessinée ?

Ma passion depuis l’enfance, c’est la bande dessinée ! Comme Obélix, je suis tombé dans la marmite ! J’ai ainsi créé des festivals, fait la promotion d’auteurs, édité des cartes postales, etc. En 1998, j’ai participé à la création de la maison d’édition Bamboo, qui édite, depuis cette date, la série « Les Gendarmes ». J’ai initié et alimenté cette série avec Henri Jeanfaivre, le dessinateur, et Olivier Sulpice, qui dirige Bamboo et Fluide glacial. Dix-sept albums ont vu le jour, qui racontent, sur le mode de l’humour, les aventures des personnels d’une brigade.

Mais « Les gendarmes », c’est une série humoristique. Ce que je voulais, c’était une histoire avec un dessin plus réaliste, une série d’aventures, avec des héros des forces de l’ordre. Après un premier essai avec l’album « A.C.I.S », publié en 2005, j’ai mûri mon projet et rencontré Alexandre Paringaux, directeur de la collection Zéphyr, chez Dupuis. Grâce à lui, et avec Gerardo Balsa, le dessinateur, dont j’admire la qualité du trait, et Emmanuel Herzet, le scénariste, qui a été capable de traduire mes idées, j’y suis arrivé et suis très heureux d’offrir aux lecteurs une histoire qui met en lumière des gendarmes à travers un dessin réaliste.
J’ai lancé ce projet quand je commandais la gendarmerie de l’Air, profitant du soutien des deux SIRPA (Armée de l’Air et de l’Espace et Gendarmerie), de l’important travail de documentation et d’information des auteurs, d’abord par l’adjudante Jennifer Fralin, qui était ma chargée de communication avant de rejoindre le SIRPA-G, puis par la maréchale des logis-cheffe Catherine Cougar, de la gendarmerie de l’Air.

Quel public visez-vous avec cette bande dessinée ?

À la fois les fans de bandes dessinées classiques, d’aventures policières et d’aéronautique militaire.
Je m’adresse à la fois à un lectorat jeune et adulte, passionné par les intrigues policières et les histoires mettant en scène des avions français.

Pensez-vous que les jeunes lecteurs peuvent être incités, à travers la lecture de votre bande dessinée, à s’engager ?

Oui, cela peut y contribuer. À la fin de l’album, il y a un carnet avec un certain nombre de photos qui présentent des avions, ainsi que des militaires de la gendarmerie de l’Air et de l’armée de l’Air et de l’Espace. Cette enquête de la section de recherches et ce cahier d’illustrations peuvent donner l’envie à des lecteurs de pousser la porte d’un Centre d’information et de recrutement (CIR), ou de visiter le site Internet de la gendarmerie, pour découvrir comment on devient enquêteur dans une section de recherches !