Chaque année, à la même époque, l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan accueille les élèves-officiers du 2^e groupement de l’École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) dans le cadre du cursus militaire de leur première année de formation.

Moment phare de la formation au commandement, ce stage de chef de section vise à développer leurs compétences de leadership, mais également leur rusticité et leur résilience. Des qualités plus que jamais indispensables à la conduite des missions, en métropole comme en outre-mer, ainsi que le montrent les retex opérationnels issus des engagements des forces de sécurité intérieure ces dernières années.

Au cours de ce mois passé en terre bretonne, les élèves-officiers vont ainsi s’aguerrir à travers diverses activités : parcours du combattant, entraînement au tir, initiation commando, comprenant une approche des techniques de franchissement et de combat urbain, et bien évidemment l’appréhension des missions tactiques, de la théorie aux mises en pratique réalistes, sans oublier l’apprentissage des techniques et cadres d’ordres au combat.

Le week-end dernier, en plein cœur de leur formation, les élèves-officiers de la 130^e promotion ont reçu la visite du major général de la gendarmerie nationale, le général de corps d’armée André Petillot, accompagné du général de division Laurent Bitouzet, commandant de l’EOGN, et de la porte-parole de la gendarmerie, la colonelle Marie-Laure Pezant, qui se sont tous trois immergés au cœur des entraînements.

En partageant sur le terrain, au contact des élèves, tous les aspects de la formation dispensée aux futurs officiers, ils ont ainsi pu s'assurer de sa pertinence et de son exigence dans la construction des chefs de demain, tout en montrant l'exemple ! Plusieurs activités se sont ainsi enchaînées, comprenant exercice tactique avec progression en forêt, marche de nuit, bivouac et rations de combat, parcours d’audace, avec, bien sûr, des temps d’échanges en toute simplicité.

L’occasion pour le major général de rappeler la nécessité de cultiver notre militarité face au durcissement des contestations et de la criminalité, mais aussi de rappeler la nécessaire coopération avec les forces armées.

Cette immersion annuelle sur le camp de Coëtquidan, à l’instar de diverses autres actions mises en œuvre, notamment dans le cadre du protocole signé avec l’armée de Terre, permet ainsi une meilleure connaissance mutuelle. L’objectif : savoir travailler ensemble et opérer en bonne coordination, notamment sur les théâtres d’opérations extérieures, mais également sur le territoire national (opération Harpie de lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane, J.O. de Paris ou encore 80 ans du Débarquement de Normandie, etc.).