Véritable fléau pour la tranquillité et la sécurité publiques, les rodéos motorisés tendent à se faire plus nombreux avec les beaux jours. Outre la nuisance sonore qu’ils occasionnent, ils mettent en péril la sécurité de l’ensemble des usagers de la route, y compris les auteurs eux-mêmes, ainsi que celle des piétons.

Sous l’impulsion du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, les forces de l’ordre sont donc mobilisées sur le territoire national, en métropole comme en outre-mer, pour interpeller ces délinquants et limiter le risque de récidive en saisissant les véhicules. Une mobilisation constante qui ne se limite pas aux services de police et de gendarmerie, lesquels travaillent en effet au quotidien en partenariat avec les polices municipales, les établissements scolaires et les différentes associations locales, afin de sensibiliser et de prévenir contre les risques liés à cette pratique.

Deux interpellations dans le Loir-et-Cher

Comme dans plusieurs départements, des opérations ont ainsi été conduites dans le Loir-et-Cher au cours du week-end des 29 et 30 avril, pour mener des contrôles routiers et dissuader les auteurs de rodéos. Des dizaines de véhicules et de motos ont ainsi été contrôlés et plusieurs défauts de permis et d'assurances relevés.

Ce dimanche, vers 19 heures, l’opération anti-délinquance dédiée organisée par la gendarmerie, en présence de Clémence Lecoeur, directrice de cabinet du Préfet, a permis d’interpeller deux jeunes s’adonnant à du rodéo urbain sur la commune de Villebarou, en périphérie immédiate de Blois.
 Les deux mis en cause ont été placés en garde à vue et leurs deux-roues saisis. Face aux rassemblements générés par cette interpellation, des militaires du Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie de Blois, ainsi que des agents de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Blois ont dû être appelés en renfort afin d’éviter tout trouble à l’ordre public.

Ces opérations dédiées qui visent à réprimer les comportements dangereux, sont aussi l’occasion de faire de la prévention auprès des jeunes, pour leur rappeler les risques encourus, à la fois pour leur intégrité physique et au plan légal. Les contrevenants risquent en effet de 1 à 5 ans de prison, et de 15 000 à 75 000 € d'amende. Depuis janvier 2022, la loi a également évolué pour permettre de mieux identifier les véhicules utilisés, et d'aligner la réponse pénale pour ce genre de délit avec les refus d'obtempérer, donnant une plus grande marge de manœuvre administrative pour les confiscations. Sans oublier la suspension du permis de conduire, ou l’interdiction de se présenter à l’examen, qui peut avoir un effet très dissuasif pour des jeunes, souvent mineurs ou juste majeurs.

Interpellation après enquête dans le Lot-et-Garonne

Quand elles ne sont pas le fruit d’un flagrant délit, ces interpellations peuvent intervenir après enquête. Un jeune homme d'une vingtaine d'années, qui s’était adonné à la pratique illégale d'un rodéo dans le centre-ville de Marmande, dans le Lot-et-Garonne, le 19 avril dernier, l’a appris à ses dépens. Rapidement identifié par les enquêteurs de la brigade locale, grâce à la vidéoprotection de la ville mise à la disposition de la gendarmerie, le mis en cause a été repéré par le PSIG de Marmande au cours d’une patrouille. Ayant procédé à un contrôle d'identité positif, les militaires ont présenté l'auteur aux enquêteurs. Il comparaîtra en justice pour ces faits.