La gendarmerie nationale projette constamment des matériels à destination des unités engagées à l’étranger et en outre-mer. L’acheminement du fret nécessite de recourir à différents modes de transport (aérien, routier, maritime, ferroviaire ou combiné) et d’effectuer des formalités administratives spécifiques. C’est le rôle du transitaire-exportateur.

Alors que les projections se multiplient, les opérateurs doivent acheminer des matériels toujours plus spécifiques (piles lithium, drones, brouilleurs, etc.), en respectant une réglementation qui tend à se durcir. En conséquence, il était impératif d’améliorer la formation des opérateurs, en les dotant d’une véritable expertise dans le domaine du transport. Quatorze stagiaires provenant d’unités projetant des matériels à l’étranger ou en outre-mer (Centre national de soutien logistique, GIGN,  Centre national de maintenance aéronautique de la gendarmerie, etc.) ont ainsi pu suivre la première formation de transitaires-exportateurs organisée du 6 au 17 novembre 2023, à l’école de gendarmerie de Rochefort.

Au cours de la première semaine, deux instructeurs de l'École du train et de la logistique opérationnelle (ETLO) leur ont dispensé des enseignements dans le domaine du transport par voie maritime, routière et ferroviaire. La seconde semaine a été consacrée au transport par voie aérienne, formation assurée par la société ATFRAL.

Ce stage s’est clôturé par une remise de diplômes, présidée par le général Christophe Dubuis, adjoint au commandant des écoles de la gendarmerie nationale. Particulièrement appréciée par les stagiaires, cette formation aura permis de poursuivre la professionnalisation des métiers du domaine de la logistique, dans la mesure où les compétences acquises sont également reconnues par des certificats civils internationaux.

Au mois d’octobre 2024, les stagiaires compléteront ce premier volet par une formation aux formalités douanières. Ils auront alors acquis un niveau de compétences équivalent aux transitaires-exportateurs des armées (capacité à gérer tout type de fret en opérations extérieures). Ces compétences permettront ainsi à la gendarmerie d’améliorer son interopérabilité avec les armées.

À terme, l’objectif est d’atteindre l’effectif de 80 gendarmes formés.