Les honneurs militaires ont été rendus au major Loïc Jeansanetas

  • Par le commandant Céline Morin
  • Publié le 27 avril 2023
Le directeur général de la gendarmerie nationale et le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer au garde-à-vous devant le cercueil du major Jeansanetas, recouvert du drapeau tricolore.
© MI DICOM - J. Groisard

Présidée par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, en présence du directeur général de la gendarmerie nationale, la cérémonie militaire en hommage au major Loïc Jeansanetas, décédé dans l’exercice de ses fonctions le 22 avril dernier, s’est déroulée ce jeudi 27 avril, à la Région de gendarmerie Auvergne-Rhône-Alpes, à Sathonay-Camp.

C’est à Sathonay-Camp, sur la place d’armes de la Région de gendarmerie Auvergne-Rhône-Alpes (RGARA), que s’est tenue, ce jeudi 27 avril, la cérémonie militaire en hommage au gendarme Loïc Jeansanetas, élevé au grade de major à titre posthume, décédé le 22 avril dernier des suites des graves blessures reçues dans l’exercice de ses fonctions le 15 mars.

Ce jour-là, peu avant 13 heures, avec deux camarades du Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) de Vichy, et quatre gendarmes de la Brigade territoriale autonome (BTA) du Mayet-de-Montagne, il était venu interpeller à son domicile, à La Chapelle, dans l’Allier (03), un individu très défavorablement connu des services de justice, lorsqu’une forte explosion s’est produite dans l’habitation.

Souffrant des effets du blast et de graves brûlures, deux des militaires du PSIG avaient été évacués par hélicoptère vers le centre hospitalier de Lyon, spécialisé dans le traitement des grands brûlés. Grièvement blessé, le pronostic vital de Loïc était alors engagé. Plongé depuis dans le coma, il a succombé à ses blessures ce samedi 22 avril.

Après avoir servi pendant presque deux ans au Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie d’Ambérieu-en-Bugey, dans l’Ain, en qualité de gendarme adjoint volontaire, Loïc Jeansanetas avait intégré l’école de gendarmerie de Châteaulin, dans le Finistère, en septembre 2017. À l’issue de sa formation, en juin 2018, il a d’abord été affecté à la brigade de proximité de Neussargues-en-Pinatelle, dans le Cantal, avant de servir au sein de la brigade de proximité voisine d’Allanche, de septembre 2019 à mars 2022, date de son affectation au PSIG de Vichy.

Le portrait en noir et blanc du major Jeansanetas, présenté par une gendarme dont on ne voit que le buste.
© MI DICOM - J. Groisard

« Sa vie, il l’a donnée aux Français »

Présidée par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, en présence notamment du général d’armée Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale, et du général de corps d'armée Christophe Marietti, commandant la RGARA et la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité sud-est, la cérémonie militaire organisée ce jeudi 27 avril a réuni de nombreuses autorités, civiles et militaires, et un grand nombre de camarades, autour de la compagne, également gendarme, et de la famille du militaire.

C’est dans une émotion palpable que le cercueil du major Loïc Jeansanetas, recouvert du drapeau tricolore et porté par ses camarades, dont un des militaires du PSIG blessé ce jour-là, a fait son entrée sur la place d’armes, pour que lui soient rendus les derniers hommages.

Le cercueil recouvert du drapeau tricolore fait son entrée sur la place d'armes, porté par six gendarmes. Suivent trois gendarmes portant les décorations sur un coussin bleu et une gendarme portant un portrait en noir et blanc du militaire décédé.
© RGARA - ADC (R) P. LAPOINTE

Gérald Darmanin a alors pris la parole pour rendre hommage au courage et à l’exemplarité de ce gendarme de 27 ans, qui allait être père de son premier enfant. « Parce qu’il faut intervenir, le gendarme est prêt, (…) prêt à s’engager pour les autres, en tout temps et en tous lieux, et aller là où ne va personne, devant les risques et devant la mort. Comme tous les policiers, comme tous les gendarmes, comme tous les militaires, sa vie il l’a donnée aux Français », a déclaré le ministre, avant de s’adresser à la fille à naître de Loïc Jeansanetas, qui « ne connaîtra pas son papa, comme tous les petits enfants, la voix douce et rassurante d’un père qui gronde ou qui embrasse. Mais Amy pourra dire que son père était un héros ». Saluant son engagement au service de la France dans la gendarmerie et son sacrifice, le ministre a insisté : « Soyez assuré que votre action restera toujours frappée par la reconnaissance de la Nation. »

Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a ensuite solennellement nommé le militaire Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur, avant que la médaille militaire ne lui soit remise des mains du directeur général de la gendarmerie. Il est également cité à l'ordre de la gendarmerie avec attribution de la médaille de la gendarmerie nationale avec palme de bronze et la médaille d’or de la sécurité intérieure lui est décernée.

Le directeur général de la gendarmerie nationale se recueille devant le cercueil de Loïc Jeansanetas, la main droite posée sur le cercueil recouvert du drapeau tricolore.
© MI DICOM - J. Groisard

Puis, sur la place d’arme de Sathonay-Camp, à l’unisson avec toutes les unités de gendarmerie de France, une minute de silence a été respectée en mémoire du major Loïc Jeansanetas.

À l’issue de la cérémonie, le ministre et le directeur général, en présence de la préfète de la Région ARA, de la préfète de l’Allier et de la commandante du groupement de gendarmerie départementale de l’Allier, ont pris un temps particulier pour échanger avec les militaires du PSIG de Vichy et de la BTA de Mayet-de-Montagne.

Ce drame qui vient endeuiller une nouvelle fois la gendarmerie témoigne de l’engagement quotidien et sans faille de tous ses personnels au service de la population et de sa sécurité.

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