Les gendarmes luttent contre les rodéos urbains
- Par capitaine Marine Rabasté
- Publié le 16 mai 2022
Le week-end dernier, partout en France, les gendarmes ont mené des opérations d’ampleur visant à lutter contre les rodéos urbains.
Depuis près de quatre ans, le législateur a renforcé la lutte contre les rodéos motorisés, punissant ces derniers d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Ce phénomène est en effet un véritable fléau pour la tranquillité et la sécurité publiques. Bruyants, ils entraînent des comportements dangereux, mettant en péril la sécurité de l’ensemble des usagers de la route et des piétons.
Le retour des beaux jours marque la grande reprise de cette pratique. C’est pourquoi, les 14 et 15 mai 2022, sous l’impulsion du ministère de l’Intérieur, plus de 700 opérations de lutte contre les rodéos étaient programmées à travers toute la France. Durant deux jours, la gendarmerie s’est mobilisée et a intensifié son action, menée déjà quotidiennement.
Présence dissuasive et répressive
L’objectif de ces journées d’action était double : réprimer les comportements dangereux mais aussi les prévenir. Ainsi, les gendarmes ont multiplié les points de contrôle à travers leurs circonscriptions. Mettre la main sur les auteurs reste délicat car les rodéos s’ensuivent régulièrement de refus d’obtempérer. Les conducteurs, bien souvent non porteurs de protection, prennent alors tous les risques pour échapper aux patrouilles, mettant en danger leur propre vie et celles des autres. Les gendarmes doivent agir avec méthode et en sécurité pour tous et procèdent alors à un jalonnement dynamique. L’exploitation des images vidéo est également de plus en plus utilisée pour identifier les engins et les auteurs de rodéos.
Mobilisation nationale
La loi du 3 août 2018 a permis de réprimer pleinement les rodéos motorisés en les érigeant en délit pénal. Depuis, les condamnations ont été multipliées par 14, selon la Chancellerie. Pour la seule année 2021, la hausse des condamnations s’élève à près de 40 %. Au cours du week-end, 7460 gendarmes et policiers ont été engagés sur les opérations et 21 425 personnes ont été contrôlées. Parmi elles, 136 ont fait l’objet d’une interpellation.
De manière générale, la mobilisation est constante et ne se limite pas aux services de police et de gendarmerie. Au quotidien, ces derniers travaillent en effet en partenariat avec les polices municipales, les établissements scolaires et les différentes associations locales afin de sensibiliser et de prévenir contre les risques liés à cette pratique.
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