L’arnaque à l’irlandaise

Elle revient chaque été et fait des victimes sur la route des vacances. Le principe est assez simple : un touriste vous aborde avec un accent étranger et demande votre aide sur une aire d’autoroute. Il vient soi-disant de se faire voler ses cartes de crédit et le peu de liquide qu’il avait, restant sans un sou pour rentrer chez lui. Il fait appel à votre bon cœur pour le dépanner d’un peu d’argent, promettant de vous rembourser plus tard et vous prouvant sa bonne foi en laissant une adresse ou un numéro de téléphone.

Ne donnez pas d’argent, mais contactez plutôt le 17. S’il s’agit réellement d’une personne en détresse, celle-ci sera prise en charge.

L’arnaque au terminal de paiement

Depuis quelques mois, les restaurateurs et les bars du pourtour méditerranéen sont confrontés à une nouvelle forme d’arnaque. Les malfaiteurs échangent leur terminal de paiement avec un modèle identique et les clients pensant régler leurs consommations alimentent en réalité le compte des escrocs.

La gendarmerie et l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie des Pyrénées-Orientales alertent les professionnels de la restauration qui, bien souvent, ne s’aperçoivent de la supercherie que plusieurs jours après, en contrôlant leur caisse. Ces derniers sont invités à personnaliser leurs terminaux de paiement avec, par exemple, un petit autocollant, et à vérifier quotidiennement le détail de leurs relevés de télé-collecte.

L’arnaque au faux voisin

En parallèle des vacances, de nombreux déménagements ont lieu durant la saison, en prévision de la rentrée scolaire. Certains petits malins en profitent, comme ont pu le constater les gendarmes de la section de recherches de Versailles, d’abord dans les Yvelines, puis dans l’Essonne. Après avoir frappé à la porte d'un septuagénaire, un homme s'est présenté comme étant un nouveau voisin du dessous dans l’immeuble. Victime soi-disant d’une inondation, il souhaitait jeter un œil chez le retraité pour rechercher l’origine du sinistre. Une fois à l'intérieur, pendant qu'un complice discutait avec le vieil homme, le malfaiteur a ouvert les robinets et répandu de l'eau pour faire croire à une fuite. Il a ensuite invité l'occupant à dépenser un euro via son smartphone pour être mis en lien avec un plombier. L'ayant repéré avant au supermarché, il lui a fait croire qu'il devait composer son code de carte bancaire directement sur son téléphone afin, en réalité, de se faire confirmer le code et de lui dérober sa carte pour effectuer ensuite des retraits frauduleux.

Les enquêteurs ont identifié un suspect purgeant actuellement une peine à la prison de Fresnes pour des faits similaires. Il sera jugé en septembre prochain pour ces deux nouvelles escroqueries, tandis que son complice est toujours recherché.

En attendant, ne faites pas entrer d'inconnu chez vous. Prenez le temps de connaître la personne et ne donnez jamais à quiconque vos coordonnées bancaires.

Le squat de piscine

Un dernier phénomène, qui n'est pas tant une escroquerie qu'une forme d'occupation illégale, prend de l'ampleur cet été, notamment dans le sud : l'intrusion dans les bassins privés ou municipaux. Face à la canicule, certains n'hésitent pas à venir se rafraîchir dans les piscines des maisons laissées vacantes ou des résidences en copropriété, quand ce n'est pas dans la piscine communale ou chez le concessionnaire de piscines en pleine nuit. Au-delà du plongeon clandestin, le squat est aussi malheureusement souvent accompagné de vols, de dégradations ou de nuisances sonores.

Aussi, avant d'aller vous-même vous prélasser au bord d'un bassin, pensez à déclarer votre absence en ligne auprès des forces de l'ordre, via l'opération tranquillité vacances. N'hésitez pas également à faire installer une alarme et des caméras, qui vous prémuniront aussi contre d'autres potentielles mauvaises surprises comme les cambriolages.