Forte de ses différentes composantes scientifiques, la C2NRBC intervient depuis près de 20 ans en appui des unités de terrain, que ce soit au titre de la prévention (levée de doute, formation NRBC des gendarmes), de l’ordre public ou de la sécurité publique (visite officielle, catastrophe naturelle ou industrielle, etc.), ou de l’appui judiciaire (prélèvements en milieu contaminé, relevage de corps, etc.), et ce, en tout point du territoire national (métropole et outre-mer) et parfois même à l’étranger, comme sur les théâtres d’opérations extérieures.

L’été dernier, mobilisée au titre de la task force investigations en milieu dégradé (nucléaire, radiologique, biologique, chimique/NRBC), la C2NRBC a ainsi réalisé sa première mission d’appui judiciaire en Guyane, au côté de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), au profit de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP).

Engagés à Maripasoula et à Cayenne, du 25 au 31 juillet 2021, trois militaires de l’unité ont ainsi participé à deux opérations de constatations et de prélèvements en milieu dégradé et contaminé. Les trois experts en modélisation de scène de crime et en environnement de l’IRCGN et les trois militaires de la C2NRBC, projetés en appui des enquêteurs du Détachement OCLAESP de Cayenne, ont ainsi apporté une réelle plus-value, permettant de réaliser ces opérations en toute sécurité pour les personnels engagés sur les scènes d’infractions.

Cette mission, associant les savoir-faire de la C2NRBC, de l’IRCGN et de l’OCLAESP, illustre l’expertise de la gendarmerie nationale dans ce domaine très technique et les capacités de la task force NRBC à se projeter sur tous les territoires, avec l’appui de grande qualité du Service de soutien à la projection opérationnelle (COMSOPGN/SSPO).

Pour ce faire, la C2NRBC compte une quinzaine de personnels, issus aussi bien de la gendarmerie mobile que de la départementale (dont des techniciens en identification criminelle), qui doivent disposer d’une bonne condition physique et d’une appétence certaine pour le domaine scientifique. Ils sont formés en interne, mais aussi en partenariat avec les pompiers, les industriels et des spécialistes du Val de Grâce.

Unique en France, cette unité permet ainsi d’assurer la continuité de l’action de la gendarmerie en milieu contaminé, que ce soit à la suite d’un accident industriel ou technologique, d’une catastrophe naturelle, d’un sabotage ou encore d’une attaque terroriste.